Le besoin en fonds de roulement des entreprises s’est détérioré en 2018

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Une récente étude rapporte que le besoin en fonds de roulement des entreprises s’est aggravé l’année dernière. À l’échelle mondiale, il a augmenté de un jour pour s’établir à 70 jours, soit 820 milliards de dollars en valeur. Il s’agit du pire niveau de BFR jamais enregistré depuis 2012.

Un phénomène qui concerne la plupart des pays

Cette détérioration du BFR s’explique en grande partie par l’allongement de la durée des stocks. En 2018, celui-ci a augmenté de +20 % à +30 % par rapport à la normale, soit une hausse de 3 jours en moyenne.

Pour contenir cette accumulation de stocks, les entreprises ont modifié leurs conditions de paiement : les délais de règlement ont été raccourcis pour leur clientèle et rallongés pour les fournisseurs.

En moyenne, les paiements clients ont perdu 1 jour, et inversement pour les délais fournisseurs.

Important Autre fait marquant : le besoin en fond de roulement s’est aggravé dans plus de la moitié des pays du monde.

Les plus fortes détériorations sont constatées dans les pays émergents, comme le Brésil où le BFR présente 9 jours supplémentaires par rapport à l’année précédente. En Afrique du Sud et au Chili, la différence atteint respectivement 8 et 5 jours de plus.

Des pays avancés présentent également des dégradations. C’est le cas entre autres des États-Unis où le BFR a augmenté de 1 jour, ou encore de l’Allemagne où l’indicateur enregistre 3 jours de plus.

L’aéronautique figure notamment en tête de liste des secteurs d’activité au BFR le plus élevé à 138 jours, devant les machines et équipements à 107 jours, l’électronique (106 jours) et les produits pharmaceutiques (104 jours). Les articles de loisir closent le top 5 avec un BFR de 101 jours.

Des mesures d’ajustements strictes

Important Concrètement, cela signifie que les entreprises ont moins de trésoreries pour financer leur fonctionnement (croissance externe, recherche et développement, transition numérique, expansion géographique, etc.).

Un phénomène qui risque de ralentir l’activité économique mondiale et d’entretenir un climat d’incertitude.

Pour éviter un tel scénario, l’étude recommande aux entreprises de

« Faire preuve de vigilance pour cette année ». « Des ajustements de stocks et des dispositions plus strictes s’imposent notamment concernant les modalités de paiement. Ce n’est qu’à ces conditions que les entreprises pourront ramener le BFR à 68 jours cette année »

Indiquent les auteurs.

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