La chute des investissements s’accentue auprès des PME malgré un contexte favorable au développement

graphique avec une baisse

La reprise des investissements enregistrée en 2017 auprès des petites et moyennes entreprises n’aura été que passagère. Le ralentissement a repris le dessus en 2018 et devrait continuer dans ce sens pour la saison 2019 si l’on croit les résultats d’une enquête effectuée récemment. Et ce, malgré un contexte favorable au développement.

Une trésorerie en constante amélioration depuis des années, accès favorable aux prêts professionnels, ces deux indices pourraient suffire pour dire que les PME disposent des atouts nécessaires pour leur permettre de développer davantage leurs activités.

Mais les données de l’Insee ont permis de constater que la situation est toute autres. De plus en plus de chefs d’entreprises prévoient de diminuer les investissements cette année et celle d’après alors qu’en 2018, ils ont d’ores et déjà enclenché la marche arrière dans ce domaine.

Soit, une situation qui concerne principalement les structures réalisant un chiffre d’affaires annuel de moins de 1 million d’euros.

Les atouts de développement répondent présents…

Pour une entreprise, qu’importe sa taille, le développement des activités dépend principalement de sa capacité à financer le besoin de trésorerie s’y référant. Et si l’on croit BPI France à travers une récente enquête de conjoncture, les PME françaises disposent des atouts nécessaires pour y parvenir depuis des années.

Ce baromètre indique en effet que l’état financier de ces structures n’a pas cessé de s’améliorer depuis près de 5 ans. Tout cela, parce qu’elles sont bien nombreuses à pouvoir profiter de l’accès favorable au financement auprès des organismes de crédits. Principalement porté par les taux bas des intérêts, le système attire en effet l’engouement des sociétés qui y puisent les ressources nécessaires pour renforcer leurs exploitations courantes ou leurs projets de développement.

La preuve en est que sur les 4 717 entreprises ayant répondu à ce sondage, seuls 11% ont déclaré rencontrer des difficultés à obtenir un prêt professionnel.

N’empêche cependant que des indicateurs ont permis de savoir que durant le second trimestre de cette année, davantage d’entrepreneurs se déclarent faire face à la dégradation de leur trésorerie. Soit, 3 points de plus par rapport au premier trimestre pour afficher un rapport élevé à 16% contre 13%.

… Mais les investissements tournent au ralenti

Compte tenu des leviers susmentionnés, la logique veut que la croissance soit au rendez-vous en matière d’investissement auprès des PME. Mais il n’en est rien puisque le système tourne au ralenti depuis l’an dernier pour laisser de côté sa performance de 2017 qui affichait un bond considérable de 1,9%.

Ainsi, les perspectives de développement ont amorcé leur chute durant les derniers mois de 2018 avec un recul estimé à -3,3% si l’on croit les données de l’Insee qui tient à préciser que l’évolution devrait continuer dans ce sens sur la période de 2019 avec un repli de 7 points à 59% contre 66%.

En outre, ce service a d’ailleurs tenu à préciser que cette situation concerne principalement les structures de petite taille générant un chiffre d’affaires (CA) inférieur à un million d’euros. Soit :

  • 13,8% pour les PME réalisant moins de 250 000 euros de chiffre d’affaires annuel ;
  • 5,6% pour celles dont le CA est compris entre 500 000 et 999 000 euros ;
  • 9,1% pour les entreprises réalisant un chiffre d’affaires annuel entre 250 000 et 499 000 euros.

Ce qui est loin d’être le cas pour les structures générant un CA compris entre 1 et 50 millions d’euros. Avec une progression de 3,5%, ces dernières sont effet bien nombreuses à investir davantage.

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