Une refonte de l’indexation des est réclamée par les commerçants en France

employée de magasin de vêtements

À moyen terme, les grands groupes de boutiques sollicitent que l’indice des loyers commerciaux soit réformé. Cette référence a été instituée en 2008. Bénéfique à ses débuts, sa composition a entraîné de conséquentes flambées en dépit de la crise sanitaire. Ainsi, les professionnels demandent pour l’instant un délai de suspension de son application.

En 2022, voir une déconnexion de l’indice des loyers commerciaux (ILC) vis-à-vis de l’économie réelle se révèle inconcevable. De même, il semble impossible que celui-ci soit gelé cette année. Le tout alors que le niveau de l’inflation a de nouveau augmenté et que l’Exécutif annonce un rebond de l’activité.

C’est ce qu’on peut lire dans une lettre adressée au ministre de l’Économie, Bruno Le Maire. Une correspondance conjointement émise par les propriétaires indépendants de murs de magasins et les bailleurs. Sans oublier les grandes foncières du Conseil national des centres commerciaux. Dans leur courrier, ces signataires ont affirmé être disposés à négocier les termes de l’application de l’ILC.

Refus d’un éventuel moratoire

En revanche, tout en rejetant son utilité, ils écartent toute discussion sur un moratoire. L’indice des loyers commerciaux, soulignent-ils, a été institué en 2008 sur requête des commerçants. Ceci afin de se substituer à l’indice du coût de la construction. Et d’après eux :

[…] Ce changement a été favorable aux commerçants depuis lors.

À ce propos, l’on notera que ce nouveau dispositif associe :

  • L’évolution du chiffre d’affaires du commerce de détail ;
  • L’inflation ;
  • L’indice du coût de la construction.

Les représentants des principaux ensembles de boutiques des centres commerciaux et des centres-villes plaident actuellement pour une restructuration de l’ILC. Les trois premières semaines du mois dernier, les Assises du commerce constituaient l’opportunité de relancer cette question.

Celle-ci détient une importance déterminante. Lorsqu’ils concluent un bail, les magasins s’arrangent en effet avec le propriétaire du local commercial sur un trimestre de référence. Et annuellement, le montant du loyer est majoré du niveau d’amplification de l’ILC.

Une intensification accablerait les commerçants

Seules certaines enseignes telles que Primark ou Zara peuvent se soustraire à l’indexation sur ce dernier. Les propriétaires de centres commerciaux ne peuvent se priver de ces marques. Le DG de l’Alliance du commerce, Yohann Petiot, explique la situation en quelques mots :

C'est un rapport de force.

Pour information, l’organisation professionnelle qu’il dirige rassemble 450 entreprises d’équipement de la personne. Avec Procos, qui réunit 90 000 points de vente, elle avait lancé un avertissement peu avant la fin d’année. Dans un communiqué, ils prévenaient que l’Insee a dévoilé la dernière variation trimestrielle de l’ILC. Pour la période entre juillet et septembre 2021, révèlent-ils, il progressera de 3,46 %. Depuis quatorze ans, son augmentation la plus élevée a ainsi été enregistrée :

[…] Cette nouvelle hausse fait suite à l'augmentation publiée pour le deuxième trimestre qui s'élevait déjà à +2,6 %.

Dans tous les cas, les commerçants ne pourraient pas supporter un alourdissement si important des loyers, appuient les syndicats de commerçants. D’après eux, un tel phénomène :

[…] Est déconnecté de la réalité de l'activité des points de vente physiques.
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