L’immobilier commercial fait preuve de résilience en 2021

clés local commercial

De la même manière que pour 2020, l’année 2021 a été marquée par les confinements et les restrictions sanitaires loin d’être favorables aux commerçants. Pourtant, les premiers chiffres de l’immobilier commercial font apparaître une belle résistance des magasins. Dans certains locaux, le taux de vacance a même reculé, signe d’une reprise progressive de l’activité commerciale.

Depuis le début de l’épidémie de Covid-19, les commerçants ont pris l’habitude d’ouvrir ou de fermer au rythme des mesures sanitaires décrétées par les autorités. Cette volatilité affecte surtout les magasins considérés comme « non essentiels », premiers à subir des fermetures administratives à chaque dégradation de la situation épidémiologique. Les bailleurs et les foncières subissent également cette instabilité. Des locataires ont résilié leur bail, frappés par :

  • La baisse des fréquentations ;
  • L’absence des touristes.

Malgré toutes ces externalités négatives, l’immobilier commercial a plutôt bien résisté en 2021, soutenu notamment par les demandes des acteurs :

  • De la logistique ;
  • Du médical ;
  • De la livraison rapide.

Des incertitudes persistantes pour les locaux commerciaux

En 2021, trouver un local commercial vide a été relativement facile, à la suite de nombreux abandons provoqués par la crise sanitaire. Certes, des repreneurs s’intéressent vivement aux emplacements situés sur une artère commerçante, pour y installer des magasins en dur dédiés à la vente de proximité, ou les transformer en « dark stores » – des boutiques créées uniquement pour la vente en ligne. Néanmoins, la vacance commerciale reste élevée dans certains quartiers de grandes villes. À Paris, elle atteint 18,7 % au boulevard Saint-Michel, alors qu’elle est quasi inexistante à la rue de Passy, un axe fréquenté par une clientèle locale bien nantie.

À Lyon, les locaux commerciaux inoccupés représentent 5 % du parc disponible, ce qui est un moindre mal sachant que dans certaines artères des centres-villes français, la vacance s’élève à 40, voire 50 %. La baisse de fréquentation des magasins physiques constitue l’un des principaux facteurs de ces désertions. Selon la fédération Procos, leur taux de fréquentation est descendu à 61,3 % dans les centres-villes. Pour les centres commerciaux, l’indice est sensiblement plus élevé. Il s’établit à 71. Ces chiffres auraient pu être plus inquiétants sans les ajustements de loyers effectués par les bailleurs.

Des bailleurs ont consenti jusqu’à 20 % de réduction de loyer en 2021. Cette année, les commerçants aspirent à plus de compréhension de la part des bailleurs et demandent l’intégration de la volatilité de l’activité commerciale dans le calcul des loyers. Selon eux, la baisse des chiffres d’affaires doit être mieux considérée dans les baux.

Une activité sauvée par le discount et les ventes en ligne

Pour les centres commerciaux, le taux de vacance a légèrement baissé (13 %) par rapport à l’année dernière. Sans surprise, les complexes de plus petite taille ont mieux résisté par comparaison avec les grands espaces qui offrent plus d’emplacements.

Même si des dizaines d’enseignes ont délaissé leurs emplacements, ces locaux ont été rapidement occupés par d’autres locataires. Des repreneurs, issus du secteur médical, du loisir, du e-commerce et, surtout, du discount, ont investi les lieux – contribuant ainsi au recul de la vacance commerciale. Ce phénomène s’est répercuté sur l’activité en magasin, qui a légèrement progressé par rapport à 2019.

Selon les chiffres de l’Alliance du Commerce, l’activité en magasin a augmenté de 1 % par rapport à l’année d’avant-Covid. La différence s’élève à 4 % par rapport à 2020. Les commerçants espèrent que cette embellie se prolonge en 2022, une année qui devrait marquer un retour de l’activité à son niveau normal.

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