Les hôteliers parisiens de nouveau frappés par l’absence de visiteurs internationaux

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L’embellie économique et sanitaire constatée l’an dernier n’a été finalement que temporaire. Depuis le début de l’année, le secteur de l’hôtellerie retombe dans un marasme causé par la désertion des touristes étrangers. À Paris, les établissements les plus luxueux sont actuellement les plus touchés par cette période de creux.

Quand l’épidémie de Covid-19 débarque en France début 2020, les autorités ont décrété assez rapidement un confinement national. Cela a eu un impact important sur l’activité de plusieurs secteurs économiques, en particulier le tourisme et l’hôtellerie. La fermeture des frontières et l’interruption des vols internationaux non essentiels privent les hôteliers de la manne financière apportée par les touristes étrangers et les voyageurs d’affaires.

La situation s’est quelque peu améliorée à partir de l’été 2021. Mais, la reprise tant espérée se heurte rapidement à la résurgence de la pandémie. Dans la capitale, les palaces et les hôtels les plus prestigieux voient leur fréquentation chuter en ce début d’année.

Des mesures de conservation jusqu’au printemps

À la différence des autres activités de local commercial, comme les entrepôts, les centres logistiques et les commerces de proximité, l’hôtellerie est étouffée par l’épidémie de Covid-19. L’absence des voyageurs d’affaires et internationaux frappe le cœur de métier même des établissements les plus prestigieux.

Selon un représentant de l’union patronale Umih,

ImportantLes palaces affichent un taux d’occupation allant de 5 à 15 % depuis le début de l’année.

On est loin des 25 à 30 % de fréquentation observée durant la brève accalmie de l’été 2021. Surtout, les niveaux d’avant-crise – environ 70 % d’occupation dans le segment haut de gamme-luxe – paraissent inatteignables. L’année dernière, les palaces et les hôtels 4 étoiles de Paris ont majoritairement fermé durant les six premiers mois de l’année. Cette année, les gérants ne souhaitent surtout pas revivre le même scénario, malgré la dégradation du contexte sanitaire.

Les hôteliers préfèrent adopter des mesures d’urgence pour survivre à cette période compliquée. Certains choisissent de fermer temporairement, au moins jusqu’à ce que la situation épidémiologique s’améliore. D’autres actionnent le dispositif du chômage partiel. Des établissements, comme le palace Peninsula, réduisent temporairement leur service restauration jusqu’à fin janvier. Les hôteliers parisiens espèrent tenir ainsi jusqu’en avril, le mois à partir duquel le brouillard entourant l’épidémie et le variant Omicron devrait se dissiper selon les prévisions les plus optimistes.

Une impression de déjà-vu dans le secteur hôtelier

Alors que l’année 2022 devait être celle du rebond, les hôteliers font face à un regain de l’épidémie préjudiciable à leurs activités. Centaurus Hospitality espère malgré tout finir sur une meilleure note que l’année dernière. Son président, Jean-Bernard Falco, s’attend à un revenu annuel de plus de 100 millions d’euros, soit presque autant qu’en 2019. L’an dernier, le groupe qui gère plus de la moitié des hôtels 4 et 5 étoiles à Paris, s’est contenté de 25 millions d’euros de chiffre d’affaires.

Avant de renouer avec la croissance, les hôteliers parisiens doivent gérer un premier trimestre compliqué. Au regard de la situation sanitaire en janvier, les patrons et gérants de palaces ont l’impression de revenir au tout début de l’épidémie et aux trois premiers mois de 2021. Cette impression de déjà-vu les contraint à faire des ajustements pour s’adapter à l’absence de voyageurs d’affaires et au départ des touristes internationaux.

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