La société allemande Metro subit actuellement un profond remaniement. Avec à sa tête, un dirigeant nommé depuis moins d’un an, ce grossiste affiche clairement son intention de s’adapter à la nouvelle réalité. Dorénavant, elle évite de se disperser et concentre ses activités dans le commerce en ligne et la distribution.
À cause du coronavirus et de la crise sanitaire qui en découle, de nombreuses sociétés sont dans le rouge. L’entreprise allemande Metro faisait face à un déficit s’élevant à 131 millions d’euros, en mai 2021. Une situation inquiétant son principal actionnaire, qui a réagi en tentant de prendre le contrôle de la société.
Pourtant, ces difficultés, loin de décourager les dirigeants de la société, ont au contraire renforcé leur motivation. Pour preuve, ils œuvrent, dans un délai de 8 ans, à doubler le chiffre d’affaires annuel de l’entreprise. Pour ce faire, la société mettra en œuvre un plan d’action ambitieux, initié par son nouveau dirigeant.
Depuis quelque temps, la société s’est rendue compte que ses activités étaient dispersées dans divers secteurs, allant des enseignes non alimentaires à des hypermarchés. Elle a alors décidé de se focaliser essentiellement sur un nombre limité d’activités commerciales. Outre la vente en gros, elle suivra la tendance concernant l’utilisation des plateformes en ligne pour le commerce, ainsi que les services de livraison de ses produits. En conséquence, Metro s’est délesté d’un certain nombre de local commercial. À titre d’exemple, elle a procédé à la vente de ses galeries Kaufhof à la société canadienne Hudson’s Bay.
Pour optimiser l’efficacité de ses services, Metro veille à ce que ses produits soient livrés en temps et en heure chez le client. Cela nécessite une organisation interne bien huilée, notamment concernant la façon dont les entrepôts sont gérés. De plus, l’entreprise prend soin de s’enquérir ponctuellement des besoins de la clientèle par l’intermédiaire de ses :
Sitôt arrivé en place, le numéro un de Metro a effectué une évaluation des atouts de l’entreprise. Celle-ci dispose, entre autres, d’une chaîne de magasins, disséminée dans une trentaine de pays, et d’une équipe expérimentée. Des ressources qui permettront à la société de se faire une place dans la fourniture de denrée alimentaire pour les restaurateurs, via une plateforme en ligne. Une équipe de vente renforcée est d’ores et déjà sur le pied de guerre pour fidéliser la clientèle. La société misera gros pour mettre en place ses nouvelles orientations, à savoir le e-commerce et la distribution : environ 2,5 % du chiffre d’affaires annuel.
Afin d’atteindre l’objectif de 40 milliards d’euros de chiffre d’affaires annuel qu’il s’est fixé d’ici 2030, Metro a réservé 67 de ses magasins à l’usage du service de livraison.
Au sujet du commerce en ligne, la société allemande a adopté deux angles d’attaque. D’un côté, elle a renforcé l’activité de FSD. De l’autre, elle a mis en place une plateforme de vente appelée Metro Market, opérationnelle en Allemagne et en Espagne. D’après l’estimation de Metro, ce marché virtuel générera plus de 3 milliards d’euros de chiffre d’affaires.
