Le pessimisme gagne les Français concernant les perspectives de reprise économique dans l’Hexagone. C’est l’un des principaux enseignements que l’on pourrait tirer du rapport publié récemment par la société de conseil Kantar mettant en exergue les données chiffrées pointant dans ce sens en se basant sur l’avis des cadres d’entreprises répondants à ses enquêtes.
Dans le cadre de la première édition de son enquête de conjoncture intitulée Global Business Compass, Kantar s’est donné pour objectif de récolter les points de vue des Français en matière de reprise économique sur la période d’après crise.
Dans cette optique, ce spécialiste de la data des consommateurs a, en mai et juin de l’année dernière, interrogé 296 cadres d’entreprises multinationales et de business local tricolores dans le but d’obtenir leur avis sur le sujet.
Les résultats ne sont pas très encourageants étant donné que les répondants se sont prononcés en faveur d’une relance qui mettrait du temps à venir pour les inciter à proposer des pistes que les opérateurs économiques pourraient explorer pour accélérer les choses.
Questionnés sur la reprise économique dans l’hexagone, les cadres d’entreprises interrogés par Kantar se sont, pour la majorité, laissés convaincre qu’il y aura certainement une relance, mais pas pour demain.
Comme preuve, 39% d’entre eux pensent que ce moment tant attendu ne se manifesterait qu’en 2022, voire après si d’autres, plus nombreux (41%) s’attendent à une bonne nouvelle vers mi-juin 2021.
Des chiffres démontrant un certain pessimisme de leur part étant donné qu’à l’époque où cette enquête a été effectuée, seuls 23% de ces derniers ont osé estimer que cette relance pourrait survenir à l’horizon 2020.
Il va sans dire que tôt ou tard, la reprise économique sera au rendez-vous. Toutefois, les opérateurs économiques répondants à l’enquête de Kantar s’accordent à dire que pour voir ce jour arriver, il faudrait adopter certaines mesures qui permettraient de l’enclencher.
Dans cette optique, la grande majorité, 64%, pense que le soutien du gouvernement serait le bienvenu à travers la participation de l’État dans les secteurs stratégiques en pensant évidemment au mécanisme de fusion-acquisition. Vient ensuite le renforcement de l’e-commerce pour 56% d’entre eux sachant qu’avec la pandémie, le local commercial fait face à un phénomène de désertion en faveur des ventes en ligne.
Mais il faut dire que ce ne sont là que des exemples parmi les différentes pistes explorées puisque l’on peut également énumérer :
À un responsable de chez Kantar d’ajouter :
Malgré la pression sur les budgets, les entreprises doivent s’adapter à ces nouvelles attentes et à ces nouveaux comportements des consommateurs. Celles qui réussiront à intégrer rapidement cette nouvelle donne, seront à même de rebondir dès 2021 sur leur marché et de renouer durablement avec la croissance.
