Les villes moyennes attirent de plus en plus d’investisseurs dans l’immobilier d’entreprise

architectes

Les investisseurs s’intéresseraient désormais aux provinces, mettant de côté l’Île-de-France et ses communes. Les constructions dans les régions se seraient ainsi multipliées ces dernières années et les entreprises souhaitant s’y installer sont nombreuses. De plus, la crise sanitaire aurait eu très peu d’impact sur le marché, bien au contraire. Elle aurait contribué au développement des provinces françaises.

Les professionnels du secteur le confirment : les métropoles régionales séduisent de plus en plus les investisseurs en immobilier d’entreprise. Les dix dernières années seraient ainsi marquées par l’augmentation des placements et des constructions dans ces localités. Les régions comme Lyon, Bordeaux ou Lille sont particulièrement prisées. La notoriété des villes moyennes s’améliorerait également en parallèle, et ceci ne risque pas de changer dans les années à venir. Les projets en cours seraient d’ailleurs nombreux et les initiatives se multiplient pour inciter les investisseurs à s’y installer. Cette évolution se fait néanmoins au détriment de la Capitale qui perd petit à petit de son attractivité.

Des villes devenues des pôles d’innovation

Le Havre ou Angers font partie des villes gagnantes avec l’évolution des demandes dans l’immobilier. Au Havre, la fusion entre les ports du Havre, Rouen et Paris a contribué à augmenter l’attractivité de la région. Elle aurait permis à la ville de bénéficier d’ une position stratégique sur l’axe de la Seine.

Au Pays de la Loire, c’est la ville d’Angers qui est promue en partie grâce à La Villa. Elle est devenue un pôle d’innovation avec un ancien évêché converti en centre d’affaires. Une entreprise s’y est installée, exploitant ses 980 m2 pour y accueillir des start-ups et les accompagner. Cet incubateur réunirait 35 structures à l’heure actuelle, assistées en vue de leur rayonnement sur la scène internationale.

Aix-en-Provence abrite pour sa part le siège social de Voyage Privé dont l’inauguration a eu lieu au printemps dernier. Le groupe vient d’emménager dans un local commercial de 15 000 m2 qui comprend six bâtiments. Il le partage avec le club de rugby de la région et une école destinée aux jeunes en décrochage scolaire.

Le projet serait en cours pour Aix-Marseille. L’un des investissements connus à ce jour concerne la construction du campus Theodora qui se trouvera sur le port. Des logements, des bureaux, un data center et un centre de formation seront aménagés sur les lieux.

Une conséquence du Brexit

Le directeur de Provence Promotion, Philippe Stefanini, attribue l’évolution de ces provinces à deux facteurs. Elle serait due à la déconcentration des capitales depuis que le Brexit est effectif

. Le phénomène affecterait ainsi Paris autant que Londres. Le professionnel souligne également une relocalisation industrielle, bénéfique aux provinces.

Hormis ces deux éléments, les observateurs parlent également de la stabilité des valeurs locatives ainsi qu’une rentabilité intéressante. Le taux de rentabilité serait de :

  • 4,30 % à Bordeaux ;
  • 4,10 % à Lille ;
  • 3,50 % à Lyon.

Un espace total de 230 000 m2 est aujourd’hui loué à Lyon. Les investissements auraient atteint environ 600 millions d’euros en 2021 pour cette région. L’année 2021 devrait se terminer avec le même dynamisme qu’en 2020 pour Lille avec 300 millions d’euros d’investissement. Enfin, Bordeaux voit le montant des transactions immobilières augmenter de 60 % après un marché peu dynamique en 2020. Les investissements sont identiques à ceux de Lille, pour un total de 300 millions d’euros.

En dix ans, les transactions réalisées dans les régions françaises auraient bondi de 40 %. Les périodes marquées par le Covid-19 étant exclues. La progression est seulement de 10 % pour l’Île-de-France sur la même période. Loin d’avoir ralenti les investissements, la pandémie aurait au contraire amélioré l’attractivité des provinces. Aussi, elles auraient mieux résisté à la crise comparée à l’Île-de-France.

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