L’impact de la crise du coronavirus se ressent très fort pour les entreprises américaines. Celles qui ont choisi d’ouvrir des points de vente au sein des centres commerciaux en plein air subissent de plein fouet l’effet de cette crise étant donné qu’un grand nombre d’entre elles exercent des activités considérées comme non essentielles. Ces entreprises sont alors dans l’impossibilité de s’acquitter de leurs loyers pour le mois d’avril, entraînant ainsi une chute des revenus des propriétaires des centres commerciaux (environ de 50 %). Selon un expert de l’immobilier commercial américain, beaucoup d’entre eux ne sont tout simplement pas assurés de récupérer les loyers impayés.
À l’exception des épiceries qui ont vu leurs ventes exploser depuis le début du confinement, tous les locataires des centres commerciaux ont été obligés de baisser leurs rideaux.
Cet arrêt des activités touche de nombreuses enseignes opérant dans divers secteurs (restauration, cinéma...), et comme la crise sanitaire est encore loin d’être maîtrisée aux États-Unis, les centres commerciaux doivent s’attendre à la baisse importante de leurs revenus pour 2020.
Important Pour le mois d’avril, plus de 50 % du loyer n’est pas perçus et la plupart des locataires sont actuellement en train de négocier un report. D’autres demandent même un réajustement des conditions de location.
Le marché de l’immobilier commercial américain traverse ainsi une période difficile en ce moment et l’inquiétude commence à gagner les investisseurs qui ont choisi de placer leur argent dans les centres commerciaux. En cas de faillite généralisée des locataires, seuls les opérateurs cotés en Bourse pourraient survivre.
Il se pourrait en effet qu’un local commercial ayant été occupé par une grande enseigne reste vacant pendant un certain temps.
À ce stade, il sera encore difficile d’affirmer si les entreprises locataires des centres commerciaux peuvent ou non s’acquitter de leurs loyers dans les prochains mois.
Vince Tibone, Senior Analyste chez Green Streets Advisor a même déclaré que
Le risque de non-paiement des reports est élevé, du fait de l’énorme pression que fait peser la crise sanitaire sur les entreprises.
Vince Tibone.
