Les oppositions menacent le développement des zones commerciales

centre commercial vide

Les centres commerciaux à ciel ouvert, implantés en périphérie des villes, connaissent un essor considérable. Pour cause, la rentabilité élevée de ces zones commerciales attire les investisseurs, dont les grandes foncières. L’investissement a tout pour plaire : les terrains coûtent moins cher, il n’y a pas de contrainte urbaine, les sites sont desservis par les grands axes routiers.

Un marché en plein essor

Le « retail park » nécessite peu d’investissement, mais offre un rendement élevé. Raison pour laquelle les foncières se ruent sur le marché des zones commerciales. Au cours de la dernière décennie, les projets se sont multipliés.

La croissance est telle que les commerces traditionnels et les centres commerciaux urbains perdent des parts de marché au profit de ce concept innovant.

ImportantPour cause, le loyer en zone suburbaine est moins élevé en comparaison à celui d’un local commercial en centre-ville. Les sites étant facilement accessibles en voiture, les clients sont au rendez-vous.

Par conséquent, bien de commerçants se déclarent prêts à changer d’adresse, accroissant ainsi la vacance locative dans les galeries urbaines.

D’ailleurs, si les enseignes ont longtemps décrié la prolifération de ces zones commerciales, qualifiées de low cost, elles ont fini par être séduites par le concept. Les analystes estiment que d’ici cinq ans, le retail park totaliserait jusqu’à 2 millions de mètres carrés.

Plusieurs contestations

Ce marché grandissant risque cependant de perdre de la vitesse. Le succès du retail park est perçu comme un danger par les commerces traditionnels. Le concept s’est révélé être une concurrence féroce pour les galeries commerciales en centres-ville.

De plus en plus de boutiques d’habillement – le principal moteur des commerces de proximité – ayant choisi de s’implanter sur ces sites.

Les projets se heurtent également à l’opposition des défenseurs de l’environnement. Ces derniers contestent notamment l’artificialisation des terrains, et craignent l’amplification des risques d’inondation. Les écologistes dénoncent par ailleurs la hausse du trafic automobile et la pollution qui en découle.

À Montpellier, les opposants à la mise en place de zones commerciales ont réussi à obtenir l’annulation du projet Ode à la Mer.

En dépit de la victoire de la foncière à l’issue d’une longue bataille juridique, cette dernière a dû se plier sous la pression des défenseurs de l’environnement et des commerces menacés par le développement de cette nouvelle concurrence.

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