La cote des foncières en baisse à cause de la faillite de Intu

échanges financiers avec billets euros

La pandémie de Covid-19 a été fatale à la foncière britannique Intu, qui est spécialisée dans la gestion des centres commerciaux. Celle-ci a été placée récemment sous administration judiciaire à la suite de la suspension de paiement des loyers de centaines de ses commerçants. Elle entraîne dans sa chute, les cours des autres grandes foncières.

Intu a vu sa cotation boursière chuter de 55 % le 26 juin dernier. Sa capitalisation est ainsi descendue à 24,1 millions de livres sterling alors qu’elle était de 4,9 milliards en février 2015. Cette chute a également causé une baisse des cours des groupes Hammerson et Unibail-Rodamco-Westfield. Selon une analyste :

Cette faillite n’a rien de surprenant, car la société Intu est trop endettée depuis cinq ans. Elle a donc été inévitable, et la Covid-19 n’a fait qu’accélérer le processus.

Le groupe a bien réussi à vendre certains actifs en Espagne avec une décote de 10 %, mais cela n’a pas été le cas au Royaume-Uni.

Baisse de valeur des grandes foncières

Vendredi 26 juin, lorsque Intu a suspendu sa cotation, son action est tombée à 1,8 pence à la Bourse de Londres. D’autres grandes foncières ont également été touchées par cette chute puisque les cours de Hammerson, son principal rival, ont baissé de -13,5 % tandis que ceux du groupe Unibail-Rodamco-Westfield ont régressé de -4,64 %.

Ce qui arrive à Intu constitue une mauvaise nouvelle pour les foncières comme Unibail qui s’est elle-même très endettée durant le mois de décembre 2017 en rachetant Westfield pour une valeur de 20,4 milliards d’euros, d’après un analyste.

Concernant la société Hammerson, sa valeur s’est également effondrée de 90 % environ sur ces 5 dernières années.

4,69 milliards de dettes en 2019

En raison de la pandémie de Covid-19, la majorité des magasins ont dû fermer jusqu’au 15 juin dernier sur ordre des autorités. Cette réduction d’activité a causé beaucoup de torts aux propriétaires et gestionnaires de local commercial, car selon le magazine britannique Property Week, seulement 18,2 % du montant trimestriel habituel des loyers commerciaux ont été perçus entre les mois d’avril et de juin.

Cela n’a fait qu’empirer la situation d’Intu. En effet, le groupe s’est déjà trouvé dans l’incapacité de payer une échéance sur le remboursement d’une dette s’élevant à 4,69 milliards de livres sterling à la fin de l’année 2019.

Il vient de demander à être placé sous administration judiciaire tout en soulignant toutefois que ses différents centres commerciaux n’ont pas encore fermé leurs portes. Il reste difficile de croire à une possibilité de rachat pour le sauver. À titre de rappel, il a rejeté l’offre de rachat de son premier actionnaire Peel Group, pour une valeur de 2,9 milliards de livres, ainsi que celle de Hammerson pour 3,4 milliards il y a deux ans de cela.

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