Sans grande surprise, les statistiques du marché de l’immobilier de bureau au premier semestre 2020 affichent un net repli. Dans son rapport semestriel, ImmoStat parle d’une baisse de 40 % de la demande placée. La crise qui a frappé la France et le reste du monde y est pour beaucoup.
ImmoStat, groupement d’intérêt économique, publie régulièrement les chiffres du marché de l’immobilier de bureaux en Île-de-France. Dans un communiqué, l’organisme souligne une baisse remarquable de la demande placée dans toute la France.
La demande placée de bureaux a particulièrement souffert du confinement et de la généralisation du télétravail. Néanmoins, ImmoStat relève la même tendance baissière sur les volumes d’investissement et les locations d’entrepôt logistique. Son rapport avance néanmoins quelques lots de consolation, dont :
Les observateurs économiques se sont habitués aux mauvaises nouvelles et aux statistiques désastreuses liées à la crise de la Covid-19 depuis quelques mois. Un récent communiqué d’ImmoStat ne déroge pas à cette règle. Pourtant, quelques chiffres encourageants se dégagent de ce rapport toujours attendu par les investisseurs, les entrepreneurs et les professionnels de l’immobilier de bureaux. Selon le compte-rendu, l’offre de locaux de bureaux en France a progressé de 5 % par rapport à la même période du premier semestre 2019. Le parc de bureaux disponibles en Ile-de-France atteint 2 992 000 m².
Ce chiffre s’accompagne d’un autre indicateur haussier, celui des loyers moyens. Les locataires paient en moyenne 408 euros/m²/an, un tarif hors taxes et hors charges, pour les bureaux neufs ou rénovés. Cela représente une progression de 3 %.
De même, les locaux de seconde main se négocient autour de 412 euros/m²/an sur la même période, soit une inflation de 8 % en un an. ImmoStat précise toutefois que ces chiffres n’incluent pas encore les mesures d’accompagnement. Il convient de savoir que le prix moyen des bureaux a aussi connu une augmentation de 16 % : le mètre carré en Île-de-France se négocie en moyenne à 8 110 euros au second trimestre 2020.
Ces performances encourageantes – signes de la résilience de l’immobilier de bureaux et de l’économie des entreprises en général – n’occultent pas pour autant les données, plus sombres, liées à la crise actuelle. De janvier à juin, la demande placée de bureaux accuse une chute de 40 % par rapport à 2019, et s’élève à 667 500 m² sur cette période.
La région Île-de-France a été particulièrement touchée, notamment au second trimestre, avec une baisse de 65 % pour 197 500 m². Cette piètre performance du local commercial trouve son origine dans l’adoption en masse du télétravail en raison du confinement et dans le ralentissement économique global provoqué par la pandémie de Covid-19.
Les entrepôts subissent aussi le même coup, avec un recul de 52 % sur un an dans l’Oise et en Île-de-France. À l’échelle nationale, la demande placée pour les structures logistiques de plus de 10 000 m² chute de 47 % à 932 800 m². D’autre part, ImmoStat note un net ralentissement des investissements dans l’immobilier professionnel.
Les 11,4 milliards d’euros injectés dans le secteur représentent une réduction de 20 % par rapport au premier semestre 2019. Le second trimestre 2020 a été particulièrement rude, avec un repli de 64 % (2,6 milliards d’euros) et 58 % (4 milliards d’euros) respectivement en Île-de-France et dans toute la France.
