La mairie de Montréal face au problème des locaux commerciaux vacants

 Hotel de ville Montréal

En janvier 2020, la Commission sur le développement économique et urbain et l’habitation de Montréal lancera des consultations publiques. Les habitants et commerçants seront invités à émettre des suggestions pour résoudre le problème des locaux inoccupés et redonner de la vitalité à certaines rues commerciales de la métropole.

Les locaux vacants, un défi majeur pour la métropole de Montréal

Selon Valérie Plante, mairesse de Montréal,

« Malgré la bonne santé générale de l’économie locale, certains freins à une plus forte croissance doivent être levés ».

Lionel Perez

Important C’est notamment le cas des artères commerciales, où le taux de vacance grimpe jusqu’à 10 % à 15 %. Pour elle, ce phénomène réduit l’attractivité des quartiers concernés et nuit même à la qualité de vie de la population.

Plusieurs facteurs sont pointés du doigt :

  • des loyers en forte croissance,
  • la spéculation immobilière et les changements d’habitudes des consommateurs,
  • de plus en plus adeptes des achats en ligne
  • des impôts fonciers élevés notamment évoqués par les commerçants.

Des solutions possiblement aussi variées que les situations des artères

Selon les autorités locales,

« Les solutions pourraient être aussi variées que les causes du problème, d’autant que les situations des différentes artères diffèrent ».

Par exemple, la rue Masson n’affiche qu’un taux de vacance de 6,2 % grâce au récent afflux de jeunes. En comparaison, ce pourcentage s’élève à 12,6 % dans la rue Saint-Laurent, qui se distingue par le fait que bon nombre de propriétaires choisissent sciemment de ne pas louer leur local commercial.

Important C’est pourquoi en amont la consultation, la Commission sur le développement économique et urbain et l’habitation effectue un bilan détaillé de la situation.

Dans ce cadre, elle fera un parallèle exhaustif entre les artères qui s’en sortent bien et celles qui nécessitent une action urgente. La liste des rues à diagnostiquer comprend ainsi :

  • le boulevard Saint-Laurent,
  • la rue Sainte-Catherine Est,
  • la rue Masson,
  • le boulevard Décarie,
  • • la rue Wellington,
  • la rue Saint-Denis.

La Ville attend ainsi de la population des propositions concrètes.

Important En parallèle, la Commission étudie les pratiques adoptées par d’autres grandes villes du monde face à une telle problématique :

  • encourager l’implantation de franchises,
  • instaurer un registre du statut des locaux commerciaux.

Projet Montréal envisage en outre de changer les règles de zonage, et de louer temporairement les lieux inoccupés par des entrepreneurs ou des organismes communautaires.

Action jugée tardive et inappropriée de l’administration Plante

Il reste que la démarche ne fait pas l’unanimité. Michel Leblanc, président et chef de la direction de la Chambre du commerce du Montréal métropolitain, reproche à la municipalité sa lenteur. Il plébiscite un échéancier plus court, par exemple avec la présentation d’un programme d’action en décembre, l’objectif étant d’accélérer les retombées.

Quant à Lionel Perez, chef de l’opposition officielle à l’Hôtel de Ville,

« La réaction de l’administration Plante est non seulement tardive après plusieurs années d’attentisme, mais illogique, dans la mesure où les origines des taux de vacance élevés sont déjà clairement définies ».

Lionel Perez

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