Les locaux commerciaux transformés en logements Airbnb, le nouveau combat de la mairie de Paris

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Malgré les multiples restrictions imposées par la mairie de Paris aux plateformes de location saisonnière, les particuliers sont de plus en plus nombreux à devenir bailleurs. Certains créent même des meublés touristiques à partir de boutiques ou de bureaux. L’avantage est double : la possibilité de louer toute l’année ainsi qu’un rendement élevé. Une pratique contre laquelle la municipalité s’insurge.

Multiplication des locaux commerciaux transformés en meublés touristiques

Le succès de la location de logements entre particuliers via des plateformes numériques ne se dément pas. Surtout à Paris, des millions de voyageurs touristes optent pour cette formule d’hébergement. Et les loueurs sont disposés à répondre à la forte demande sur ce secteur.

Ainsi, un nombre croissant de locaux commerciaux sont transformés en appartements meublés par des sociétés spécialisées comme Check My Guest.

  • D’une part, au contraire des locations traditionnelles, qui ne peuvent dépasser une limite annuelle de 120 nuitées, celle de meublés touristiques est possible 365 jours par an.
  • D’autre part, les rentabilités sont multipliées par trois, voire par quatre.

Selon les acteurs de ce nouveau segment, les propriétaires de magasins et bureaux transformés, qui parviennent à optimiser le taux d’occupation de leur logement toute l’année sur Airbnb peuvent espérer une rentabilité cent fois plus élevée que ceux qui investissent dans de l’habitation.

Un nouveau combat pour la mairie, qui réclame un cadre législatif plus strict

La généralisation de cette pratique relance la guerre entre la plateforme et la Ville. Cette dernière déclare que sur près de 150 nouveaux logements déclarés comme des appartements à louer sur Airbnb l’an dernier, 65 étaient d’anciens commerces.

Après le retrait du marché de quelque 26 000 biens habitables, ce qui impacte les prix et pénalise la classe moyenne, la municipalité déplore l’impact du phénomène des locaux commerciaux transformés sur le « visage de la rue ».

Ian Brossat, maire-adjoint en charge du Logement, aurait ainsi adressé au ministre du Logement un courrier réclamant un durcissement de la réglementation. L’actuelle maire de Paris envisage même l’interdiction pure et simple d’Airbnb dans certains quartiers et en attendant, poursuit la chasse aux locations illégales, organisant des descentes chez les propriétaires qui ne respectent pas les règles.

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