Le projet pharaonique de centre commercial EuropaCity n’est plus d’actualité

Vue aérienne de la banlieue de Paris

Le Val-d’Oise doit désormais abandonner l’idée de voir EuropaCity émerger sur son territoire. Le 7 novembre dernier, l’Élysée a en effet décidé de ne pas mettre à exécution le lancement de ce projet pharaonique pour le remplacer par des desseins nettement moins ambitieux. Une décision qui a semé la joie auprès des écologistes et la déception pour les habitants de la région.

Le troisième Conseil de défense écologique de l’année semble porteur de mauvaises nouvelles pour la Gonesse, cette ville de la région du Val-d’Oise qui devait accueillir le gigantesque centre commercial EuropaCity.

À l’issue de cette réunion, Emmanuel Macron a en effet décidé de mettre au placard ce projet sans pour autant y mettre tout à fait un terme puisque l’exécutif continue d’entretenir l’idée d’urbanisation de cette zone en tablant sur d’autres desseins.

Quoi qu’il en soit, force est de constater que cette tournure est perçue différemment auprès des parties concernées. Une victoire pour les écologistes, mais une énorme déception pour les habitants et les élus de la Gonesse qui y voient un levier pour l’économie de la région.

Une source d’espoir s’en est allée

Pour le Val-d’Oise et notamment pour la ville de Gonesse, le projet d’investissement immobilier commercial et de loisir EuropaCity était une source d’espoir. Celle qui, pour ses habitants, est en mesure de permettre à des milliers de jeunes d’entrer dans le monde du travail, grâce aux quelque 10 000 emplois qui en découleront à travers la mise en place de :

  • 230 000 mètres carrés de commerces ;
  • 150 000 mètres carrés de loisirs ;
  • 2 700 chambres d’hôtel.

Celle qui pour les élus est un levier permettant d’optimiser la croissance économique de la contrée en tenant compte du fait qu’EuropaCity serait en mesure d’attirer 31 millions de visiteurs par an.

Ces derniers devraient toutefois abandonner ces perspectives. Et ce, depuis que l’exécutif a décidé de laisser tomber ce dessein ambitieux suite au troisième Conseil de défense écologique conduisant le président Emmanuel Macron à prendre cette décision. Tout cela, parce que l’Élysée s’est fixé de nouveaux objectifs en indiquant dans une note que :

« L’exécutif penche sur un nouveau projet pour aménager la zone. Du résidentiel, du logement, une partie d’activité agricole, peut-être de la petite industrie, du circuit court, pourquoi pas du loisir, mais pas un grand pôle ».

Le gouvernement a cependant tenu à souligner que, malgré ce revirement, la mise en place de la gare destinée à accueillir la future ligne 17 du Grand Paris Express incluse dans EuropaCity sera maintenue en précisant que :

« L’objectif n’est pas de remettre en cause la ligne 17 ».

Les points de vue divergent

L’abandon du projet EuropaCity est certes une nouvelle, mais force est de constater que les points de vue divergent quant à sa perception.

Du côté des habitants de Gonesse par exemple, il s’agit là d’une issue négative si l’on croit un passage d’une publication du site l’Express qui a décrit la situation comme étant :

« La fin d’un espoir pour des jeunes de banlieue ».

Le maire de cette ville, Jean-Pierre Blazy regarde également dans la même direction en empruntant le microphone d’Europe 1 pour s’exprimer en ces termes :

« C’est pour les élus et les habitants du territoire une décision incompréhensible et inacceptable. Le gouvernement sacrifie notre territoire au nom d’une vision uniquement symbolique de l’écologie ».

Jean-Pierre Blazy.

Ce qui n’est pourtant pas le cas pour les écologistes qui y voient une victoire. Tout cela, parce que ces derniers se sont toujours opposés à ce dessein perçu comme une surconsommation foncière et une menace pour les surfaces agricoles.

Quant à l’Élysée, Emmanuel Macron, en prenant cette décision, a tenu à faire savoir que :

« Ce mégacomplexe est daté et dépassé. Il est préférable de le remplacer par un projet alternatif (...) plus moderne, sans créer un pôle démesuré de consommation, de loisirs et d’objets ».

Emmanuel Macron.

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