La France est devenue une destination privilégiée des investisseurs immobiliers sud-coréens

rue commerciale à Dijon

La France est devenue une destination privilégiée des investisseurs immobiliers sud-coréens. Du moins, en ce qui concerne son secteur tertiaire si l’on croit les résultats de l’enquête initiée par le cabinet Savills portant sur ce segment. Différentes raisons seraient à l’origine de cet engouement qui était d’habitude concentré sur le marché britannique.

6,1 milliards d’euros, c’est le montant total des investissements que les Sud-Coréens ont concentrés sur le marché de l’immobilier tertiaire européen entre janvier et juin de cette année. Et ce, en se focalisant à hauteur de 11% sur des actifs industriels prime et de 88% sur les bureaux.

Ce qui représente un record absolu si l’on croit Savills, l’expert à l’origine de ces données qui a également démontré que ces acteurs représentent désormais 10% des transactions transfrontalières européens dans ce domaine en démontrant un penchant avéré pour le secteur français où leur part est élevée à 19%.

Ce qui a d’ailleurs permis à la France de figurer en tête de leur liste en ce qui concerne ce type de placement pour laisser la deuxième marche du podium à la Grande-Bretagne.

Le privilège au marché français

Les Sud-coréens prennent à cœur l’investissement immobilier commercial en Europe. La preuve en est qu’ils y ont consacré 6,1 milliards d’euros. Soit, une croissance significative si l’on croit Savills qui a démontré que cette part représente désormais 10% des transactions transfrontalières au premier semestre 2019 contre 3% en 2018 sur la même période.

Ainsi, tout indique que ces opérateurs éprouvent une attirance avérée pour le marché européen. Toutefois, il faut préciser que ces derniers ont tendance à privilégier une zone particulière, la France. La preuve en est que l’Hexagone s’est accaparée de la meilleure part des montants investis pour en obtenir 4,4 milliards d’euros de placements effectifs ou en cours de négociation.

Ce qui se traduit également par le fait que le pays est devenu la destination préférée de ces investisseurs de l’extrême orient en supplantant le tenant du titre, la Grande-Bretagne pour permettre à Boris Cappelle, PDG de Savills France de dire que :

« Pour la première fois en 2019, les investisseurs coréens ont préféré Paris à Londres, jusqu’alors une de leurs destinations de prédilection ».

Boris Cappelle.

Tout cela, pour deux raisons principales :

  • Un taux de change favorable pour les investisseurs ;
  • Des taux d’intérêt très faibles, voire négatifs pour les prêts en euro de l’ordre de 100 à 120 points de base par an.

La seconde marche du podium pour la Grande-Bretagne

La France est désormais la destination préférée des Sud-coréens en matière d’investissement immobilier tertiaire si l’on croit Boris Cappelle qui a tenu à préciser l’engouement particulier de ces derniers pour le marché parisien en faisant valoir que :

« Les volumes investis dans la capitale de l’Hexagone sont passés de 215 millions € en 2015 à 1,9 milliard d’euros actuellement, et ces investisseurs devraient réaliser plus de 4 milliards d’euros d’acquisitions en France en 2019, mais les Sud-Coréens continuent à regarder au-delà des frontières françaises ».

Boris Cappelle.

Il se trouve en effet qu’à part l’Hexagone, ces investisseurs lorgnent sur d’autres zones en se focalisant sur des grandes villes comme Budapest qui a enregistré 41 millions d’investissements, grâce au Sud-Coréen JR AMC.

Mais il se trouve que dans ce domaine, ces opérateurs continuent de jeter leur dévolu sur la Grande-Bretagne, l’habituelle tenante du titre qui se trouve désormais à la seconde marche du podium.

Avec 1,4 milliard d’euros à son actif au premier semestre de cette année sur les 6,1 milliards susmentionnés, le Royaume-Uni a en effet obtenu plus de 20% de l’ensemble des placements effectués en Europe. La preuve qu’une éventuelle issue négative du Brexit n’a pas eu raison sur la volonté d’investir de ces opérateurs.

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