L’essor du commerce en ligne impact considérablement le marché immobilier

des mini cadis sur un clavier d'ordinateur

Marché en pleine effervescence, le commerce en ligne est désormais ancré dans les mœurs qu’il a fini par changer le comportement des consommateurs qui sont de plus en plus nombreux à déserter les magasins physiques pour se faire livrer. Une tendance que les investisseurs se doivent de suivre en misant un peu plus sur les entrepôts logistiques.

Il y a quatre ans encore, les investissements dans les actifs commerciaux pouvaient atteindre 6,4 milliards d’euros si ceux des entrepôts logistiques avaient beaucoup de peine à atteindre 1 milliard. Mais depuis, les choses ont changé, car la part de ces derniers à grimpé à 3 milliards d’euros si celle du retail a chuté à 4,6 milliards d’euros.

Ainsi, les investisseurs accordent plus de place à la logistique et commencent à délaisser les magasins physiques. Leur objectif étant de répondre aux attentes des consommateurs qui se tournent de plus en plus vers l’e-commerce. Et dans ce domaine, les géants français de la grande distribution comme Casino ou Auchan ont d’ores et déjà ouvert la voie.

Les points de vue changent

L’essor de l’e-commerce est désormais incontestable que face à cette situation, les points de vue des parties prenantes ont également changé.

Du côté des consommateurs par exemple, ils sont de plus en plus nombreux à effectuer leurs achats en ligne plutôt que d’aller en magasin pour faire les courses. Et d’après une enquête menée par le cabinet 451 Research, cette tendance est sur une ligne croissante que d’ici 2022, 17% des ventes au détail seront effectuées à distance.

Les investisseurs aussi ont métamorphosé leur stratégie pour accorder plus d’importance aux placements liés à ce type de commerce que plus de trois quarts des entreprises à travers le monde sont prêts à s’y investir si l’on croit l’enquête de Profitero et Kantar Consulting.

En effet, ces acteurs délaissent petit à petit les murs commerciaux destinés à servir de magasins ou de galeries pour se focaliser sur les entrepôts logistiques. Ceux qui permettent de répondre au besoin croissant des clients en matière de livraison.

D’ailleurs, l’investissement dans ce domaine a d’ores et déjà atteint les 3 milliards en 2018 s’il n’était qu’un milliard en 2014. À Magali Marton, directrice d’une agence d’étude spécialisée en immobilier d’ajouter :

Une part croissante des marchandises ne passe jamais par un magasin, mais il y aura toujours besoin de plateformes logistiques pour entreposer les choses. Acheter un entrepôt est devenu, pour une partie des investisseurs, plus sécurisant que de se lancer dans un actif de commerce ; le modèle est plus lisible et facile à comprendre.

Magali Marton.

Concernant les propriétaires, l’inquiétude est au rendez-vous si l’on tient compte de l’avis d’un expert en immobilier qui s’est exprimé en ces termes :

À travers la planète, le point de vue des investisseurs sur le secteur des commerces et du shopping est devenu négatif.

Et il faut croire qu’il y a de quoi s’alarmer puisqu’avec ces bouleversements, leur chiffre d’affaires chute également dans l’optique où ces derniers dépendent des loyers qui, eux-mêmes découlent du niveau de fréquentation des commerces physiques et des ventes réalisées.

Les géants français de la grande distribution s’y lancent

Il va sans dire que les différents acteurs qui se sont lancés dans ces changements ont compris l’importance de la logistique dans ce nouveau monde du commerce. C’est d’ailleurs, ce qui a permis à Charles Boudet, un autre expert immobilier d’affirmer que :

À l’heure de la transformation des comportements d’achat et de la généralisation de l’omnicanal, la logistique et la supply chain sont devenues des enjeux stratégiques pour les entreprises, mais également un actif de référence pour les investisseurs.

Charles Boudet.

En France, les géants de la grande distribution ne sont pas en reste. Ce serait bien le cas pour Auchan qui a récemment décidé d’effectuer une cession d’actifs auprès de 21 sites commerciaux considérés peu rentables.

Un mois plus tôt, Casino aussi s’y est lancé en se débarrassant de certains de ses magasins que désormais, les quelque 3 500 produits qui y étaient vendus seront disponibles en ligne sur le site de son partenaire.

Retour au de page