Le niveau de désertion des locaux commerciaux en centres-villes est devenu préoccupant

local commercial

Ces dernières années, un phénomène quelque peu inquiétant touche le secteur du commerce en centres-villes. Pour différentes raisons, les commerçants désertent progressivement les lieux pour installer leurs activités en zones périphériques. Et leur nombre ne cesse d’augmenter que pour éviter que la situation ne dégénère, certaines mesures ont été adoptées.

Des dispositifs comme l’Action cœur de Ville ou les Opérations de revitalisation de territoire (ORT) ont été élaborées afin de redynamiser les commerces en centres-villes en se concentrant principalement sur celles qui sont installées dans les communes de petite et moyenne taille.

Ces dernières ont en effet besoin d’un coup de pouce pour faire face à une difficulté majeure, la croissance considérable du taux de vacance qui a presque doublé en l’espace de cinq ans.

Mais l’on peut également citer l’essor des ventes en ligne et des autres systèmes tels que le retail-park ou les centres commerciaux qui y a largement contribué.

Un taux de vacance de plus en plus élevé

Ces dernières années, les locaux commerciaux en centres-villes se font de plus en plus déserter par les vendeurs. La Fédération de promotion du commerce spécialisé (Procos) en a d’ailleurs donné la preuve en affirmant que le taux de vacance est passé de 7,2% à 11,2% entre 2012 et 2018 pour un niveau moyen de 10% sur l’ensemble du territoire si ce seuil était de 5% en 2015.

Différents facteurs en seraient la cause, mais l’on peut citer particulièrement :

  • Le développement trop rapide du commerce de périphérie lié à une évolution démographique favorable à cette activité ;
  • La décentralisation des services publics et des emplois ;

Le comportement des clients y est également pour quelque chose face à l’entrée du système de vente en ligne les invitants à se faire livrer leurs commandes plutôt que d’aller les chercher en boutique. À noter que cette situation concerne particulièrement certains endroits si l’on croit la Procos qui tenait à souligner que :

De nombreux centres-villes rencontrent aujourd’hui des difficultés, particulièrement la catégorie des villes moyennes.

D’après une note de l’INSEE publiée en 2014, certains domaines demeurent cependant inébranlables en précisant que :

Si l’activité a tendance à se déplacer vers la périphérie, les centres-villes conservent une place prépondérante pour le commerce de détail d’équipements de la personne (habillement, chaussure, bijouterie, maroquinerie, parfumerie) et les agences de voyages. Enfin, le tourisme, l’intérêt patrimonial et la proximité du littoral contribuent au dynamisme du commerce de centre-ville.

Des actions pour sauver la mise

Désormais, le niveau de désertion des locaux commerciaux est devenu préoccupant que certaines mesures ont été adoptées pour sauver la mise.

Le dispositif baptisé « commerce de centre-ville » lié aux Opérations de revitalisation de territoire (ORT) est l’une d’elles. Celui qui devrait créer un lien commercial entre la périphérie et le centre-ville afin de renforcer leurs complémentarités à travers la mise en place de :

  • De mesures transitoires qui seront proposées à l’échelle intercommunale pour offrir des possibilités de suspension, au cas par cas, des projets d’implantation commerciale qui déséquilibreraient le projet visé par l’ORT ;
  • Des documents d’urbanismes évolutifs.

Mais le mécanisme de soutien le plus récent date de l’année dernière. Connu sous le nom de « Action cœur de ville », il est destiné à revitaliser les centres-villes de 222 communes qui bénéficieront d’une aide financière de plus de 5 milliards d’euros sur une période de 5 ans, grâce à la collaboration de la Caisse des Dépôts et de la Banque des Territoires.

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