La vacance commerciale au cœur des préoccupations de nombreuses villes

rue commerciale à Bordeaux

Constatée depuis plus d’une décennie, la vacance commerciale dans les centres-villes s’accentue au point d’en devenir alarmante pour leur équilibre économique. Pour faire face à la désertion des commerçants, plusieurs grandes agglomérations ont mis en place des mesures avec pour objectif d’accroitre l’attractivité et de concurrencer les nouveaux pôles commerciaux en périphérie.

Une vacance commerciale toujours en hausse

La crise des baux commerciaux est réelle dans de nombreuses villes françaises.

Important Selon les chiffres publiés par Procos, la fédération du commerce spécialisé, la vacance commerciale dans les centres-villes de l’Hexagone est passée de 7,2 % en 2012 à 11,9 % en 2018.

Un autre chiffre est tout aussi éloquent. En 2015, seule la moitié des communes françaises comptaient plus de 10 % de locaux commerciaux non occupés. Aujourd’hui, deux tiers du territoire se retrouvent dans cette situation délicate.

Important En plus de l’assaut du commerce électronique sur les parts de marché, les centres commerciaux en périphérie attirent plus de commerçants et d’artisans.

Il faut également noter que l’attractivité de nombreuses artères commerciales est en baisse. Mais les villes réagissent désormais pour faire face au problème.

Arras, un exemple de la lutte contre la désertion commerciale

Les locaux commerciaux vides en centre-ville sont loin d’être un problème insurmontable. À titre d’exemple, la ville d’Arras a réussi à passer de 17 % de vacance commerciale à seulement 7 % en deux ans.

En premier lieu, elle a choisi de redynamiser le commerce en mettant en place un itinéraire commercial plus attractif. Plus de cinq millions d’euros ont alors été investis dans l’embellissement des rues autour du beffroi. Le transport était également au centre des préoccupations, avec la mise en place de navettes électriques et la création d’un plus grand parking.

Important Et pour attirer de nouveaux locataires professionnels, des mesures incitatives ont été instaurées, comme une ristourne sur le loyer jusqu’à 3000 euros.

À Narbonne, l’allègement de loyer est actuellement en phase d’essai.

Deux sur trois des boutiques qui ont récemment rouvert l’ont été à l’initiative de la BGE Occitanie, le réseau régional d’accompagnement des entreprises. Ces boutiques tests serviront de modèle si l’expérience est un succès.

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