Casino a entériné son plan de désinvestissement et de désendettement

capture ecran du site Casino

Ambitieux de se libérer du joug de la pression des marchés financiers, Casino s’est donné pour mission d’y mettre un terme en mettant sur pied un plan de désinvestissement et de désendettement. Ainsi, en 2018, ce groupe français spécialisé dans la grande distribution a décidé de se détacher de certains actifs pour y parvenir.

Une cession d’actifs d’une valeur de 1,5 milliard d’euros, c’est la solution annoncée par Casino, en juillet 2018, dans le cadre de la réalisation de sa stratégie visant à se délester du poids de ses dettes et à optimiser sa rentabilité.

Il faut croire que le groupe n’a pas attendu longtemps pour s’y lancer puisqu’avant de conclure cette année, il a déjà entamé la procédure pour lui permettre d’être à mi-chemin de la concrétisation de ce projet ambitieux.

Aux dernières nouvelles, l’enseigne serait arrivée à destination après une succession de protocole d’accord qui lui a permis de réaliser la cession de différents murs d’hypermarchés et de supermarchés au profit de certains acteurs comme E.Leclerc ou Fortress.

Des objectifs précis

Pour Casino, cette cession d’actifs de 1,5 milliard d’euros relève d’une stratégie qui lui permettrait d’atteindre un objectif précis, se délester de ses dettes en France. Mais, il faut dire que ce n’est pas l’unique motivation si l’on tient compte d’une note publiée l’an dernier qui laisse croire que cette procédure permettra à Casino de :

Poursuivre sa stratégie basée sur l’innovation en magasin, la digitalisation de la relation client et les partenariats avec des grands acteurs du e-commerce comme Ocado et Amazon.

Un autre communiqué, plus récent, laisse également entendre que l’enseigne ne compte pas en rester là :

Après la réussite de cette première étape, le Groupe va prolonger ses actions en vue de la réduction de sa dette. Il poursuivra par ailleurs les actions engagées visant à faire progresser sensiblement sa rentabilité et à renforcer son profil financier.

Des actifs non stratégiques comme levier

Afin de mener à bien son plan, Casino a choisi de vendre certains actifs jugés peu rentables et non stratégiques qui sont essentiellement composés de mur commercial d’hypermarché ou de supermarché qui n’ont d’ailleurs pas attendu longtemps pour trouver des acquéreurs.

Pour preuve, la première moitié des opérations a été effectuée l’année dernière s’il n’a fallu que janvier et la première moitié de février pour achever la seconde. Ainsi, pour cette année, l’enseigne a bouclé l’affaire grâce à :

  • E. Leclerc pour l’acquisition de 6 hypermarchés Géant d’environ 100 millions d’euros
  • Fortress pour l’achat de 13 Géant Casino, 3 Hyper Casino et de 10 Supermarchés Casino situés majoritairement dans les zones géographiques historiques du groupe Casino et générant 31,8 millions euros de loyers.

À noter que le paiement de cette dernière démarche qui vaut 501 millions d’euros sera effectué durant le 1er semestre 2019 à hauteur de 392 millions d’euros. Le reste, Casino l’obtiendra en s’associant à la création de valeur sur ces actifs commerciaux qui lui permettra par la même occasion d’obtenir plus d’une quarantaine de millions d’euros en prime en fonction de la performance générée.

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