La rentabilité d'une location de résidence hôtelière

chambre d'hôtel

En l’espace d’une décennie, les hébergements de tourisme sont devenus 30 % plus abordables. Tel est le propos du directeur commercial de Cerenicimo, Olivier Bernadat. Mais ce n’est pas la seule raison pour laquelle de nombreuses personnes choisissent d’investir dans des résidences touristiques. L’idée consiste à détenir un patrimoine immobilier en alliant praticité et rentabilité.

Si certains propriétaires de résidences secondaires cherchent un moyen de rentabiliser leur investissement, d’autres préfèrent miser sur les résidences touristiques. Ces derniers peuvent passer un séjour de rêve tout en mettant certains appartements à la disposition des familles en vacances ou de personnes en voyage d’affaires pendant une courte durée.

Alexandre Teitgen, qui est à la tête de LB2S, informe qu’en achetant un deux-pièces à 100 000 euros, l’investisseur peut profiter d’un taux de rendement intéressant (5,5 %). En plus d’être rentable, cet investissement permet de bénéficier d’un programme de défiscalisation et de se décharger des responsabilités imposées par la gestion locative.

Passer des vacances idéales tout en assurant la rentabilité de l’investissement locatif

Les villages de vacances ont l’avantage de proposer des activités à des enfants issus de différentes tranches d’âge, comme en témoigne Claire Pellerej. Cette dernière a misé sur un village de tourisme il y a neuf ans. Les familles peuvent aussi être tentées d’investir dans un appartement situé au bord de la mer pour pouvoir l’échanger, à une période donnée de l’année, contre un chalet perché en haute altitude.

Outre ce système d’échanges, les investisseurs peuvent être intéressés par l’idée de se constituer des revenus, d’autant plus qu’ils n’occuperont la résidence qu’une partie de l’année. C’est ce qu’indique le directeur général adjoint de l’entreprise touristique Odalys, Antoine Kieffer.

Selon certains experts du secteur, la rentabilité obtenue oscillera entre 3 % et 5 %, en fonction notamment de la région visée.

Ceci dit, les investisseurs ont tout intérêt à ce que la localisation du village résidentiel séduise les vacanciers et les touristes potentiels.

Le taux d’occupation influe aussi sur la rentabilité, comme l’énonce le directeur général de Pierre & Vacances Conseil immobilier, Dominique Ménigault :

« En moyenne, les particuliers viennent deux semaines par an, ce qui impacte faiblement leur rentabilité. Par exemple, pour notre Center Parcs Les Landes de Gascogne, en Lot-et-Garonne, le taux de rentabilité moyen est estimé à 4 %. Les investisseurs perdent 0,5 % à chaque semaine occupée en saison haute ».

Dominique Ménigault

Éviter les aléas de la gestion locative afférentes à la possession d’une résidence secondaire

Celui qui investit dans une résidence hôtelière peut déléguer la gestion locative à un exploitant. Ce dernier veillera par exemple au respect des dispositions du bail commercial. Ainsi, il s’assurera que les occupants paient leur loyer dans les temps impartis. C’est d’ailleurs ce que confirme Claire Pellerej :

« Lorsqu’on achète une résidence secondaire, il faut l’entretenir, sans oublier la gestion locative, le cas échéant. Là, tout est organisé, propre et il n’y a jamais de retard sur le paiement de loyer ».

Claire Pellere.

L’exploitant s’occupera également des travaux d’entretien courants. En revanche, l’investisseur prendra en charge les gros travaux. Tel est le cas pour le ravalement de façade.

Si le régime Censi-Bouvard qui permet à l’investisseur de réduire l’impôt prend fin dans deux ans, l’attrait pour les hébergements touristiques bénéficiant d’un emplacement avantageux ne tarit pas. Toujours est-il que les revenus perçus par le loueur non professionnel grâce aux locations meublées demeurent partiellement défiscalisés.

Pour mener à bien son projet, l’investisseur doit toutefois s’assurer qu’il a affaire à un exploitant solide bien que le marché soit davantage sûr, comme l’explique Olivier Bernadat :

« Ceux qui produisent aujourd’hui le font sans se reposer sur la défiscalisation. Seules les sociétés solides ont survécu à cette crise ».

Olivier Bernadat

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