Le marché de l’immobilier commercial français fait preuve d’un beau dynamisme

batiments

Le bilan du marché de l’immobilier de commerces en France, pour la période janvier-juin 2018 a été dressé par Knight Frank France en juillet dernier. L’étude a révélé une situation d’effervescence, portée essentiellement sur la diversité des acteurs dans le secteur. Mais aussi sur une notable progression des investissements qui peut s’avérer un simple trompe-l’œil.

Poussées par une conjoncture économique des plus favorables, les rues commerçantes françaises affichent un dynamisme fulgurant, surtout dans la capitale. Une preuve incontestable d’un marché en totale ébullition, constaté par Knight Frank France lors de l’étude qu’il a réalisée sur l’immobilier de commerces au premier semestre de l’année.

Essentiel L’heure est en effet à l’innovation. C’est la raison pour laquelle de nombreux nouveaux acteurs d’activités différentes débarquent. Ce renouveau vise à répondre aux attentes des consommateurs, toujours avides de nouvelles expériences.

Au cours des six premiers mois de 2018, le montant investi sur le marché a haussé de 23%. Mais la réalité est bien différente si l’on met de côté la seule opération qui a suscité cette importante progression.

Les rôles importants sont attribués aux enseignes de la fast-fashion

Le bilan du secteur immobilier commercial français entre janvier et juin 2018 a été rendu public le 16 juillet dernier par Knight Frank France. Celui-ci révèle un marché pour le moins dynamique, suscité par la remontée de la santé économique du pays.

Le marché parisien a été en nette progression. Cette situation se reflète d’ailleurs sur l’affluence des grandes marques internationales, notamment les géants de la fast-fashion, sur les lieux les plus populeux de la ville.

Ceux qui exercent dans différents domaines comme le sport, la décoration, les cosmétiques, la restauration et l’alimentation, etc. sont également très actifs. Selon le spécialiste de l’immobilier d’entreprise :

Cette grande variété traduit le bouillonnement de l’hyper centre de la capitale.

Toujours est-il que la même atmosphère règne en régions, surtout dans les plus grandes agglomérations. À savoir que les fast-fashion portent aussi maintenant leur intérêt sur les plus petites villes. Ainsi l’énumère Knight Frank France dans son bilan :

Cette vigueur profite en priorité aux meilleurs axes, où plusieurs flagships ont récemment ouvert ou sont attendus, à l’exemple de Primark à Toulouse et Strasbourg, d’Uniqlo à Rennes, Toulouse et Nantes, ou de Zara dans le Vieux Lille.

Beaucoup de renouveaux, mais moins d’investissements

L’événement le plus marquant durant la période de janvier à juin 2018 est l’évolution significative du paysage commercial.

En effet, de nouveaux concepts ont aussi été mis en place, entre autres des points de vente digitalisés, des partenariats entre vendeurs traditionnels et purs players, outre l’émergence d’acteurs divers. Au directeur Retail Locatif de Knight Frank France, Antoine Salmon, d’expliquer :

L’heure est au protéiforme, aux regroupements, aux innovations commerciales. Shop-in-shops, pop-up stores, showrooms et boutiques de marques, associations d’enseignes... le vocable et les formats ne manquent pas, révélant un paysage commercial profondément renouvelé.

Antoine Salmon.

Il faut dire que les fonds dédiés à l’investissement immobilier commercial français ont progressé de 23% au 1er semestre de l’année, par rapport à la même période en 2017, pour un montant de 1,6 milliard d’euros. Or, cette hausse n’aurait été possible sans la cession du futur Apple Store des Champs-Élysées en faveur de BVK. Comme le confirme Antoine Grignon :

Cette progression est trompeuse, car liée à la finalisation d’une seule opération exceptionnelle : l’acquisition par Hines, pour BVK, du futur Apple Store des Champs Élysées pour près de 600 millions d’euros. Les montants engagés auraient été inférieurs de 52% à la moyenne des cinq dernières années.

Antoine Grignon.

Le repli des investisseurs s’explique par des demandes de plus en plus exigeantes de leur part (toutes classes d’actifs confondues) que l’offre disponible a du mal à répondre.

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