L’estimation de la valeur du marché de la vape reste encore un peu floue

cigarette électronique

Personne ne dispose aujourd’hui des données exactes qui traduisent les chiffres d’affaire sur les cigarettes électroniques. Toutefois, quelques études ont été effectuées auprès des professionnels de la vape pour mieux connaître le secteur. Xerfi a alors estimé les ventes à 350 millions d’euros au mois de novembre 2017, avec une prévision allant jusqu’à 500 millions en 2020.

Le cabinet d’analyse britannique ECigintelligence a mené une enquête au cours du mois de juin et de juillet de cette année, montrant les aspects du marché et ses atouts financiers. Ainsi, les analyses ont révélé que la préférence des acheteurs va vers les produits français. Il a également été révélé que 60% des ventes en magasin concernent les e-liquide.

En revanche, les résultats sont basés sur les 150 points de vente, dirigés par 51 propriétaires, éparpillés dans les 11 régions françaises.

Étant donné que l’étude n’a pas pris en compte les distributeurs en ligne ni les kiosques de tabac, la curiosité s’accrue sur la pertinence du compte-rendu. Il est alors important de comparer les chiffres de Xerfi et d’ECigintelligence pour cerner le problème.

Le marché français vaudrait autant que le marché britannique

Créateur d’emplois et relais de croissance, le secteur de la vape joue un rôle considérable dans l’économie et devrait être estimé de manière sérieuse. À l’inverse des tabacs majoritairement importés, les cigarettes électroniques sont souvent fabriquées en France. Ce qui emmène à penser que le marché français aurait maintenant autant de valeur que le marché britannique.

Dans les estimations basées sur les données du département de santé Public Health England, publiées dans Le Telegraph, les ventes atteindraient deux milliards de livres l’année prochaine. Alors que cette année, le cap du milliard d’euros annuel est déjà franchi sans effort en France, devançant ainsi de deux fois supérieur, la prévision de Xerfi pour les quatre années à venir.

Le secteur intéresse plusieurs distributeurs

Les distributeurs se multiplient pour dynamiser le secteur. Les magasins sont situés le plus souvent dans le centre-ville et les zones de commerce nécessitant la location d’un local commercial. En considérant les 2 700 boutiques existantes, le chiffre d’affaire moyen mensuel des vapes shops s’évaluerait à 486 millions d’euros.

Il va sans dire que le marché à 500 millions d’euros annoncé par Xerfi est alors fondé. Toutefois, hormis la liste, figurent également les boutiques en ligne qui réalisent aujourd’hui au-delà de 100 millions de ventes ainsi que les fabricants.

Constat À partir de l’étude « Ecigintelligence vape store survey », les chiffres d’affaire de chacun de ces magasins sont estimés en moyenne à 15 000 euros par mois alors que beaucoup d’entre eux disparaissent, faute d’un seuil de rentabilité incapable de subvenir aux charges. Ce dernier s’élevant à 8 000 euros mensuels en moyenne, mais le montant varie d’une enseigne à une autre.

D’un autre côté, en supposant que les ventes soient départagées entre les fabricants directs et les grossistes, les recettes de 250 millions d’euros dépasseraient déjà les prévisions. Il faut aussi savoir que les bureaux de tabac et les vendeurs de bibelots vendent également des vapes. Et même si leurs chiffres sont inférieurs à ceux des magasins spécialisés, les buralistes sont quand même au nombre de 27 000 sur le territoire français. Une raison suffisante pour ne pas les sous-estimer.

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