Pékin instaure la foire aux importations pour s’opposer au protectionnisme américain

vue de Pékin

Le commerce chinois évolue aujourd’hui vers un grand marché d’importations tout en adoptant une vision élargie sur le futur. En pleine guerre commerciale avec les États-Unis, la Chine développe les stratégies afin de fidéliser ses partenaires. Quarante ans après l’ouverture économique du pays instaurée par Deng Xiaoping ; son Président de la République, Xi Jinping renforce le libre-échange, contrairement à la politique protectionniste américaine.

Tout comme l’Exposition universelle de 2010, Shanghai est actuellement en effervescence pour accueillir la « foire aux importations ». Du ravalement des immeubles aux travaux d’embellissement des rues, toute la ville est en métamorphose et s’apprête pour satisfaire les adeptes des produits importés. Pour montrer l’importance de cet évènement pour le pays, Xi Jinping sera présent à l’inauguration et enverra le coup d’envoi.

Les Chinois soutiennent l’ouverture de leur marché à l’international en dépit de la divergence commerciale avec les Américains.

Malgré les critiques autour des routes de la Soie, la Chine poursuit sa lancée et bénéficie tout de même du soutien européen pour son intégration internationale. Au cours de cette exposition, le pays espère diminuer les excédents commerciaux avec ses partenaires.

Un évènement de grande envergure

Une grande première en Asie, la foire rassemblera 2 800 entreprises issues de 130 pays ainsi que 18 chefs d’État et premiers ministres étrangers. Sans surprise, les hauts responsables américains ne seront pas au rendez-vous. Par contre, Didier Guillaume, le ministre de l’Agriculture de la France viendra visiter les viandes bovines françaises qui sont désormais en Chine après 17 ans d’empêchement.

Grâce aux partenariats commerciaux avec l’occident, 70 sociétés provenant de différents secteurs, que ce soit des startups ou des multinationales seront également présentes.

Dix d’entre elles représentent la Corse. Certaines ont expliqué que leur participation est la suite logique d’un partenariat de longue date, alors que d’autres sont là pour la visibilité et la crédibilité envers les autorités.

Les européens réclament l’impartialité

À l’occasion de ce grand marché, l’Empire du Milieu est le local commercial idéal pour les importations. Cependant, l’Europe n’a pas manqué de le conseiller à prendre de vraies dispositions systématiques qui exprimeront l’ouverture réelle de son économie à l’étranger.

L’Union européenne attend alors la déclaration officielle du gouvernement chinois concernant son programme et ses perspectives pour la libéralisation de son commerce. En fonction de ses attentes, cette dernière a déclaré dans un communiqué que :

« Ces mesures devraient aller au-delà de la réduction des droits de douane et viser à répondre aux plusieurs occupations de longue date en matière de commerce et d’investissement ».

Les Européens se plaignent également du manque de réciprocité des échanges avec le pays du soleil levant. Les ambassadeurs français et allemands qui se sont exprimés dans le journal économique chinois « Caixin » réclament alors l’impartialité entre les entreprises européennes et chinoises. Ainsi, ils incitent les autorités à multiplier les actions qui garantissent la loyauté de la Chine. Dans cette optique, la chambre de commerce a aussi annoncé que :

« L’année 2018 marquant le 40ème anniversaire des politiques de réforme et d’ouverture, il serait raisonnable que la Chine aille au-delà de la mise en scène ».
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