Le 12 avril 2017, le centre commercial Val d’Europe a dévoilé son nouveau visage au public. L’extension a nécessité trois années de travaux et coûté 100 millions d’euros. Le chantier a été supervisé par Klépierre, acteur incontournable sur le marché de l’immobilier commercial en Europe. L’investissement peut sembler risqué avec l’essor du e-commerce.
Le centre commercial de Seine-et-Marne s’étend désormais un espace de 105 000 mètres carrés couvert par une magnifique toiture en verre de 24 mètres de hauteur. Il accueille 30 nouvelles enseignes, portant le nombre total de magasins à 190.
Klépierre a piloté le projet et pris en charge 55 % des dépenses, le reste appartenant à AXA IM-Real Assets, qui agissait pour le compte de l’un de ses clients. Il s’agissait de l’un des trois projets phares de l’année pour la foncière, leader européen spécialisé dans les centres commerciaux.
Alors qu’il compte annuellement quelque 17 millions de visiteurs, Val d’Europe vise les 20 millions de visiteurs d’ici à 2020. Ce serait incontestablement une belle façon de célébrer son 20e anniversaire. Mais à l’heure où les chiffres du commerce en ligne progressent de 15 % chaque année, l’on peut se demander s’il peut atteindre cet objectif ambitieux.
Klépierre, qui possède des centres commerciaux dans 16 pays d’Europe continentale, affiche sa confiance quant à l’avenir de Val d’Europe. D’une part, le groupe a signé des baux pour tous les nouveaux espaces disponibles, ce qui devrait permettre un retour sur investissement très rapide. D’autre part, ses grands centres commerciaux se portent bien. En 2016, elle a enregistré une hausse de 1,7 % de ses revenus locatifs nets, à 1,05 milliard d’euros. Quant au bénéfice net, il s’est élevé à 1,19 milliard d’euros.
Pour garantir l’attractivité de centre situé à proximité du parc Disneyland Paris, la foncière a respecté les trois critères clés pour les consommateurs dans cet investissement immobilier commercial. La première attente des clients est l’accessibilité, à la fois géographique et temporelle avec une ouverture dominicale.
La seconde règle est une expérience enrichie, pour se différencier des « pure players » : en plus du shopping, les consommateurs veulent des services, des loisirs… Des animations et services inédits sont ainsi proposés tout au long de l’année dans les nombreux lieux de vie et de divertissement de Val d’Europe.
Enfin, l’originalité et cruciale. Pour cela, les marques s’investissent, apportant des offres affinées. Sephora y a installé l’un de ses deux magasins connectés. H&M y propose une version premium habituellement déployée dans les commerces de centre-ville.
Trois leviers communs à tous les centres commerciaux physiques modernes qui doivent se réinventer pour rester attractifs face à la pression des acteurs du web.