Le commerce en ligne plombe les foncières américaines

 Commerce en ligne

Aux États-Unis, le titre des foncières propriétaires de centres commerciaux a plongé de près de 20 % en un an. Un recul qui traduit les inquiétudes du marché face à la baisse de la fréquentation des enseignes de la grande distribution au profit du commerce en ligne. Et qui sonne par ailleurs comme une menace pour leur filiale en Europe.

Les foncières américaines plongent en bourse

Voilà qui a de quoi inquiéter Unibail-Rodamco ou Klépierre, spécialistes de la gestion, la promotion et de l’investissement en immobilier commercial en Europe. À Wall Street, les cours des foncières américaines propriétaires de centres commerciaux et d’autres enseignes de la grande distribution ont complètement craqué depuis plusieurs semaines.

L’action de Simon Property Group, le géant américain des centres commerciaux, a par exemple dévissé de -6 % en à peine quelques jours. Dans son sillage, l’indice Standard & Poor's 500 du secteur des groupes américains cotés de l’immobilier commercial au statut fiscal REIT, l’équivalent français des SIIC (Sociétés d’investissement Immobilier Cotées), a plongé de -5,1 % en une semaine.

Important Pour rappel, Simon Property Group détient 20,3 % du capital de la foncière française Klépierre.

D’après l’agence Bloomberg, le repli de cet indicateur équivaut à l’évaporation virtuelle de 6,3 milliards de dollars de capitalisation boursière en 5 jours. Sur un an, les cours de cette seule catégorie de foncières ont littéralement fondu (-21,5 %), alors que les titres des REITs dans l’ensemble ont reculé « seulement » de -2,5 %.

Hégémonie des acteurs du commerce en ligne

Quelles furent alors les raisons de cette débâcle ? Il y a d’abord eu l’annonce d’une forte correction à la baisse du chiffre d’affaires prévisionnel de plusieurs grandes enseignes américaines, à l’instar de JC Penney ou de Macy’s.

Puis, le 16 mai dernier, il y a eu le cas de TJX Cos, propriétaire des bannières Winners, Home Sense et Marshall qui, selon le Financial Times, a enregistré la plus faible hausse de ses ventes trimestrielles depuis 2015.

À Wall Street, l’action Macy’s a chuté de -27 % en un an, à la clôture de la séance du 16 mai. Toutefois, dans le secteur des foncières très chahuté en Bourse, quelques valeurs parviennent à résister, comme c’est le cas de Wal-Mart Sortes qui a vu son action s’apprécier de +16 % en un an.

Important De leur côté, les spécialistes du commerce en ligne ont vu leurs cours s’envoler sur la même période. Preuve de sa croissance insolente, l’action d’Amazon, qui s’échangeait à 966,07 dollars le 16 mai, a crû de +36 % en un an et de 324 % au cours des cinq dernières années.

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