Alors que le commerce en ligne poursuit son essor, les boutiques physiques continuent à séduire. Toutefois, le coût représente un frein majeur. Pour tester un concept, les e-commerçants ont trouvé la parade : le pop-up store, un espace temporaire moins coûteux. Zoom sur une solution innovante avec « Monsieur T-shirt ».
Évitant de signer un bail commercial classique de plusieurs années, le pop-up limite l’engagement, donc le risque. Par ailleurs, la nouveauté attire, générant immédiatement un trafic important. Toute la difficulté consiste par la suite à fidéliser ce public et à l’inciter à promouvoir le commerce par le bouche-à-oreille, sauf si celui-ci est situé sur une artère très passante.
Le principal inconvénient est la durée limitée du pop-up. D’une part, l’investissement en moyen et en temps est important au regard de la période de vente. D’autre part, en cas de succès, devoir mettre fin à l’expérience peut frustrer.
Pour définir la meilleure localisation géographique du futur point de vente, sa principale vocation est le facteur essentiel. Chaque entreprise/marque a son propre objectif : améliorer sa visibilité et sa notoriété, développer son ROI, etc.
L’étape suivante consiste à mesurer le risque qu’il est disposé à prendre, car celui-ci déterminera le budget à allouer au projet et sa durée de vie. Néanmoins, après le lancement, des ajustements de la formule initiale sont inévitables ; en fonction de la fréquentation effective de la boutique et de leurs attentes.
Pour gérer les ventes, nul besoin d’un logiciel de caisse très sophistiqué. Des programmes tels que Skytill ou Tactill suffisent.
En plus, il faut se doter d’un compteur de passage qui permet à la fois d’évaluer la performance commerciale des vendeurs et le taux de conversion. Outre le flux de visiteurs et le taux de transformation, deux autres indicateurs nécessitent un suivi de très près : le panier moyen ou l’indice de vente.
En 2013, Monsieur T-shirt ouvrait son premier pop-up à Paris, dans le quartier du Marais. En 2015 et 2016, c’est au tour de Bordeaux, où il dispose d’un bureau, d’un solide réseau, et dont il maîtrise les rues commerçantes.
Toutefois, d’ici la fin de l’année, elle part à la conquête du reste de la France, avec Toulouse, Strasbourg et Bayonne en plus d’un troisième pop-up à Bordeaux. Un nouveau défi à relever avec les contraintes de dispersion géographique pour l’entreprise d’Arnaud Péré, Franck de Védrines, Vincent Péré et Simon Cagna.
