
Pour minimiser les désagréments pour les usagers et les riverains, la mairie de Toulouse a établi de nouvelles règles d’occupation des terrasses. Le plan n’est pas au goût des restaurateurs, en train d’organiser la résistance.
L’arrêté municipal du 21 juillet fixe dans son article 7 une largeur minimale du cheminement piéton, notamment pour la circulation des fauteuils roulants et des poussettes. Un trottoir de trois mètres et plus doit être équitablement partagé entre piétons et terrasses, réduisant considérablement la taille de ces dernières et suscitant la colère de certains restaurateurs.
Pour les rassurer, une commission consultative va se réunir le 30 novembre pour une étude au cas des terrasses concernées par le changement. Elle mettra en présence le maire de quartier, l’élu en charge du Commerce, les associations de quartier et de commerçants ainsi que les organisations professionnelles. Elle pourra consentir des dérogations aux terrasses qui ne gênent pas le passage et s’intègrent dans le paysage.
Autre point d’achoppement, l’article 9 annonce la fin des renouvellements des platelages existants dans différentes situations : travaux d’aménagement et de requalification de la voie ou de la place, ou de cession du fonds de commerce ou de changement de gérant de l’établissement.
Or, en début de mandat, les platelages permettaient entre avril et octobre d’aménager des terrasses temporaires sur les places de stationnement. Mais l’insuffisance des emplacements « pour les riverains, les commerçants et leur clientèle » a poussé à l’interdiction de ces aménagements dans plusieurs rues.
Jean-Jacques Bolzan, actuel adjoint en charge du commerce, assure néanmoins que les autorisations valides déjà délivrées renouvelées chaque année.
Toute activité utilisant la voie publique comme extension du local commercial implique évidemment une redevance indexée sur la localisation de la terrasse selon sa proximité ou son éloignement du centre-ville.
La municipalité annonce 79,20 euros par mètre carré à Toulouse, dans la moyenne des autres métropoles française. En effet, tandis que Marseille et Lille affichent un prix de 100,91 euros et 130 euros respectivement, Grenoble ou Nantes se situent à 56,20 euros et 71,25 euros.
Il reste que la réglementation concernant le domaine public n’est pas respectée, les terrasses étant restreintes alors que d’autres constructions sont permises.