Hausse de 100 % de la taxe foncière pour les surfaces commerciales vacantes

Augmentation de la taxe foncière sur les lieux commerciaux

Dans le but de relancer l’activité économique, la ville de Poissy dans les Yvelines prévoit de doubler la taxe foncière sur les locaux commerciaux vacants depuis plus de deux ans.

Taxe foncière doublée pour les commerces vides

La mesure a été adoptée au dernier conseil municipal : les surfaces commerciales non occupées depuis au moins deux ans seront doublement taxées. De 20 % actuellement, le taux de l’impôt passera donc à 40 % à partir de la troisième année de vacance du bien.

En prenant comme exemple des locaux commerciaux d’une superficie de 100 m² donnant lieu à une taxe annuelle de 5334 € en 2014, le propriétaire pourrait verser un montant additionnel de 1044 € la première année, 1600 € l’année suivante, et jusqu’à 2133 € supplémentaires la troisième année.

À travers cette démarche, la municipalité veut remettre sur le marché la quinzaine d’emplacements vacants sur les 350 que compte la ville, d’autant que la forte visibilité de certaines de ces cellules vides nuit au commerce de proximité.

Régulation du marché et soutien à l’économie

Mais la mairie poursuit un autre objectif : faire la chasse aux loyers déconnectés de la réalité économique et qui expliquent que ces locaux commerciaux ne trouvent pas preneur. Le marché immobilier est déjà affecté par les disparités de loyer observées dans le centre-ville, ainsi que le montant exorbitant de certains commerces, comme ceux de la rue du Général de Gaulle, où la moyenne tourne autour de 2500 € pour un juste prix estimé à 1800 €.

Quand s’y ajoute le fait que certains propriétaires réclament jusqu’à un an de loyer d’avance, il n’est pas surprenant que Poissy perde de son attractivité. Bon nombre de commerçants installés rencontrent des difficultés et les nouveaux sont réticents à s’implanter.

La décision municipale affecte particulièrement l’un des plus gros propriétaires de Poissy, qui se défend de remettre la résolution en cause ou de spéculer, et qui prétend chercher à se prémunir de locataires défaillants.

D’ici au 1er octobre, la ville va répertorier l’ensemble des biens concernés et en transmettra ensuite la liste à l’administration fiscale.

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