Le crowdfunding français progresse au premier semestre malgré deux mois d’arrêt

 dons financiers

Les plateformes de collecte de fonds en ligne figurent parmi les rares acteurs affichant un bilan positif après le confinement lié au Covid-19. Les acteurs du crowdfunding en France enregistrent une hausse notable de leur activité au premier semestre, même s’ils ont dû observer deux mois d’arrêt comme la majorité des entreprises installées dans le pays.

Chaque année, les volumes collectés sur les plateformes de crowdfunding et de crowdlending présentes en France n’ont de cesse d’augmenter. Ce fut déjà le cas en 2019, et il y a de fortes chances que l’exercice 2020 se conclut sur la même note, au regard des performances réalisées au premier semestre.

Le baromètre FPF rapporte en effet une hausse des montants rassemblés sur ces sites spécialisés entre janvier et juin, alors que ces derniers ont subi les mêmes ralentissements provoqués par le nouveau coronavirus. L’essentiel des volumes collectés prend la forme d’emprunts obligataires. Seules les collectes au format d’un prêt rémunéré connaissent un léger repli, qui n’affecte pas la tendance haussière globale.

Les opérateurs de crowdfunding résistent à la crise actuelle

Le baromètre FPF surveille le niveau d’activité des principaux sites de financement participatif en France. Dans le lot figurent des noms tels que :

  • KissKissBankBank ;
  • Lendosphere ;
  • Raizers ;
  • Anaxago.

On y retrouve également des acteurs spécialisés, dont :

  • Fundimmo ;
  • My Capital Immo ;
  • StudyLink.

L’indicateur permet d’évaluer l’état global du crowdfunding français au fil des années. Et au premier semestre 2020,

Important Le marché reste sur une tendance haussière en dépit d’une mauvaise conjoncture économique.

Le baromètre FPF rapporte une augmentation de 34 % des volumes collectés sur la même période par rapport à l’année dernière. Cela représente plus de 320 millions d’euros, contre près de 239 millions d’euros un an auparavant. Cette progression témoigne de la résilience de ce secteur d’activités, qui a aussi subi les deux mois d’arrêt réglementaire consécutifs à l’épidémie de Covid-19.

Les emprunts obligataires forment la majorité des placements

Les investisseurs ont le choix entre trois placements sur les sites de crowdfunding, dont :

  • les prêts (crédit rémunéré et emprunt obligataire) ;
  • les investissements en capital ;
  • les dons avec ou sans contrepartie.

Preuve de l’attrait des plateformes de collecte,

Important Les participations sous forme d’emprunts obligataires constituent la grande partie des volumes perçus au premier semestre.

Ces emprunts pèsent à hauteur de 70 % environ dans le total, soit environ 224,2 millions d’euros. Les dons avec contrepartie représentent presque 10 % des collectes, soit 29,7 millions d’euros. Une proportion non négligeable de cette somme est l’œuvre d’organismes et de particuliers qui ont organisé des collectes solidaires au profit des personnels soignants pendant la crise.

Par ailleurs, les placements en capital s’élèvent à 18,5 millions d’euros, contre 25,7 millions d’euros pour les crédits rémunérés. Ce type de collecte connaît un ralentissement en un an en raison des situations compliquées auxquelles les TPE et les PME font face. Les sites ont collecté pour 13,7 millions d’euros en dons sans contrepartie sur la période.

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