Avec les mesures de confinement instaurées pour lutter contre la propagation du coronavirus, le nombre de nouveaux projets gérés par Kickstarter a dégringolé ces dernières semaines. Dans ce contexte difficile, la célèbre plateforme de crowdfunding met en œuvre un plan de restructuration massif, incluant des suppressions d’emplois.
Le coronavirus a mis à l’arrêt la plus grande partie de l’économie mondiale. Des millions de personnes sont au chômage partiel ou total et les entreprises sont fermées ou fonctionnent au ralenti. Dans ce contexte, même les plus grosses firmes rencontrent d’importantes difficultés financières.
Dans le domaine du financement participatif, Kickstarter a annoncé
Etre dans l’obligation de réduire drastiquement ses effectifs.
Un communiqué l’OPEIU (Office and Professional Employees International Union) indique que
45 % des employés sont potentiellement concernés par ces licenciements, mais le syndicat précise que ces derniers bénéficieront de plusieurs mois d’indemnité de départ et d’assurance santé.
Ce chiffre est toutefois à prendre avec prudence. En effet, un porte-parole de la plateforme américaine a de son côté déclaré au site d’actualités The Verge que « le nombre exact de salariés potentiellement impactés par la restructuration reste à définir ».
Si certains secteurs sont parvenus à tirer leur épingle du jeu malgré une crise d’une ampleur inédite, le financement participatif a été durement impacté. En avril, Aziz Hasan, le CEO de Kickstarter, avait déjà confié ses inquiétudes à The Verge, au vu de la chute du volume de projets soumis sur le site.
Dans un mémo interne diffusé auprès de l’ensemble du personnel, il a annoncé un
Important Recul de 35 % du nombre de projets en direct par rapport à la même période en 2019.
Ce mouvement baissier impacte d’autant le montant des promesses de dons attendus, et par conséquent, les revenus de la société.
Malgré la poursuite des contributions, la plateforme n’est plus en mesure de faire face à ses charges, les volumes actuels ne suffisant plus à compenser des marges très faibles. Et cela sans compter que l’incertitude demeure quant au retour à la normale de l’activité alors que la pandémie continue de faire des ravages à travers le monde.