Les impacts de la crise sanitaire sur les opérations de financement participatif immobilier

silhouette d'un couple autour d'une maison sur pelouse

Sur les plateformes de crowdfunding immobilier, les campagnes d’investissement se font rares depuis le début du confinement. Face aux incertitudes sur la sortie de cette crise sanitaire et à l’arrêt du secteur de la construction, les campagnes de financement participatif sont également suspendues. Cette situation soulève de nombreuses interrogations sur les risques qui pèsent sur les opérations en cours.

Des retards de livraison

Activité en plein essor ces dernières années, le crowdfunding immobilier – qui permet aux particuliers d’investir une partie de leur épargne pour financer des opérations de construction ou d’achat-revente de biens immobiliers pour en tirer des intérêts – se retrouve également sur pause avec le confinement. La majorité des chantiers étant à l’arrêt depuis la mi-mars.

Cette situation se répercute naturellement sur le rendement des fonds investis à travers les plateformes de crowdfunding immobilier. La plupart des opérations en cours risquent en effet d’accuser des retards de livraison. Le report pouvant aller de quelques semaines à plusieurs mois en fonction de l’avancement des travaux.

Important Ce risque s’avère encore plus important pour les opérations dites « corporate ». En effet, pour ce type de placement, plusieurs facteurs entrent en compte lors du remboursement des fonds investis, mais pas uniquement le succès des programmes en cours.

En ce qui concerne les opérations d’achat et de revente de biens immobiliers, les impacts de la crise restent à priori minimes. Dans la majorité des cas, les promoteurs ont juste à effectuer quelques travaux d’embellissement. Ce qui explique l’absence d’incidences majeures sur leurs réalisations. Les retards touchent seulement les projets nécessitant d’importants travaux de réhabilitation.

Risque de défaut de paiement

Ces retards de livraison sont loin d’être une mauvaise nouvelle pour les investisseurs privés. Au contraire, ces derniers en profitent dans la mesure où la durée des emprunts est rallongée. Par conséquent, ils perçoivent davantage d’intérêts par rapport à ce qui a été prévu initialement. Le paiement de la note revient entièrement aux promoteurs qui sont contraints de rogner sur leurs marges.

Attention, cela n’exclut pas le risque de défaut de paiement au cas où l’opérateur se retrouve dans l’incapacité de rembourser sa dette. Dans cette hypothèse, l’investisseur encourt le risque de perdre tout ou partie de son capital.

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