GoFundMe s’avère être une solution efficace pour permettre aux TNS de garder la tête hors de l’eau

apport financier

Il n’est plus à redire que le Covid-19 n’a pas suscité qu’une crise sanitaire mondiale. Le système économique s’en est aussi retrouvé mal au point. Ne serait-ce que de considérer les impacts du confinement sur la grande majorité des entreprises, comme c’est bien le cas dans plusieurs régions américaines. Ces établissements n’ont eu alors d’autres choix que de recourir au crowdfunding pour assurer leur survie.

Les attentes et les décisions concernant la poursuite ou l’arrêt du confinement ont créé une polémique aux États-Unis alors que le bilan y est on ne peut plus désastreux. Il faut dire que l’économie américaine est durement frappée par le contexte actuel, avec plus d’une dizaine de millions de citoyens inscrits, aux dernières nouvelles, au chômage.

Une statistique qui s’explique sans doute par l’entrave de l’activité de nombreuses entreprises ces dernières semaines, sans oublier les travailleurs indépendants.

Ces entrepreneurs et artistes, confrontés à une précarité du jamais vu, se tournent vers les plateformes de financement participatif. Le site de GoFundMe, notamment, est grandement sollicité du moins pour récolter de quoi honorer les factures.

Le nombre de personnes précaires augmente à vue d’œil

La situation n’est pas des plus rassurante pour l’économie américaine, en cette période de pandémie. En seulement trois semaines, 17 millions de personnes environ ont été, pour la première fois, contraintes de déposer une demande d’allocation chômage.

Dans la région de New York, par exemple, au moins 10% des habitants en sont concernés depuis l’instauration des mesures de confinement visant à limiter les risques de contamination du Coronavirus.

Salariés, mais aussi travailleurs indépendants subissent alors les mêmes impacts négatifs de l’arrêt de leur activité. Les musiciens, entre autres, qui se devaient généralement se produire sur scène. Ou encore les orchestres qui ne gagnent leur vie qu’à travers des spectacles assistés en grande majorité par des publics âgés, qui se trouvent être les plus vulnérables dans cette situation.

L’inactivité affecte sans aucun doute les portefeuilles. Ce qui explique la courbe ascendante du nombre de foyers précaires, requérant le soutien des banques alimentaires ou des distributeurs de soupes populaires. Opérant dans ce domaine, Denise Scaravella sert aujourd’hui 400 repas en deux heures alors que sa capacité était auparavant de 300 par jour au maximum. D’après ses constats :

Beaucoup de nos bénéficiaires aujourd’hui sont des familles. Je n’avais jamais eu ça. On a toujours eu des hommes seuls ou des femmes qui vivent dans le métro ou le parc. Mais aujourd’hui, eux viennent toujours et on a aussi de plus en plus de familles.

Denise Scaravella.

Si plus de 37 millions d’individus ne mangent plus à leur faim, la statistique continue pour autant de grimper. C’est du moins ce qu’appréhendent les organisateurs du «fonds alimentaire américain», une des campagnes caritatives lancées par les célébrités américaines. Car il faut savoir que cette crise a poussé bon nombre de fortunés à faire montre de générosité envers la masse populaire.

GoFundMe comme solution aux problèmes de trésorerie

En ce temps de crise sanitaire et économique, le Crowdfunding s’avère être une alternative des plus efficace pour les entreprises au bord de la faillite, mais également pour les travailleurs-non-salariés (TNS). À savoir, les plateformes dédiées permettent de récolter des fonds, ne serait-ce que pour tenir jusqu'à la fin du mois.

Parmi elles, GoFundMe se démarque, en offrant la possibilité à plus de deux millions de personnes de soutenir d’autres individus ou organisations en difficulté à cause du Covid-19. Ceux-ci ayant déjà pu mobiliser quelque 120 millions de dollars, à en croire l’estimation du directeur exécutif, Tim Cadogan qui a confirmé que :

On assiste à des niveaux de générosité sans précédent.

Tim Cadogan.

Pour faire face à l’urgence, associations caritatives et professionnelles ont recours à cet outil. Et les résultats sont pour le moins prometteurs :

  • Plus de six millions de dollars ont été attribués à l’équipement des soignants en masques, gants et combinaisons grâce aux contributions de nombreuses enseignes, comme Flexport ;
  • 220 000 dollars ont été récoltés en deux semaines par une campagne new-yorkaise, visant à aider les chômeurs récents à payer leur loyer ;
  • 11 000 dollars ont été perçus par les ex-employés de restaurants à Miami via un appel aux dons.

L’espoir renaît aussi du côté des restaurateurs grâce au site GoFundMe. Près de Seattle, notamment, les prioritaires d’Endgame, Michael Lamere et Austin Sines, ont réussi une levée de fonds de plus de 5 500 dollars après y avoir exposé leur situation. Cette somme leur permettra de remettre à flot leur restaurant, du moins en régularisant les factures en suspens.

Retour au de page