Pouvoir public et assureurs se donnent la main pour soutenir le secteur français du tourisme

soutiens entre professionnels secteur public et assureurs

Particulièrement touché par cette crise sanitaire, le secteur français du tourisme a eu une attention particulière de la part du pouvoir public et des assureurs. En effet, ces derniers ont récemment décidé de lui apporter son soutien à travers la mise en place d’une série de mesures destinées à l’aider à remonter la pente.

Édouard Philippe a récemment fait une annonce qui devrait faire renaitre l’espoir auprès des professionnels du tourisme au bord du gouffre à cause du coronavirus mettant à l’arrêt leur activité. Le Premier ministre a en effet révélé l’existence d’un nouveau dispositif d’aide qui leurs sont dédié.

Celui qui devrait permettre au secteur de remonter la pente tout en évitant les licenciements et les faillites figurant en tête de liste de leurs pires craintes.

Et puisqu’il s’agit essentiellement de soutien financier, il faut préciser que le gouvernement y a consacré une somme considérable abondée par les assureurs démontrant leur volonté à faire partie de cette mission qui est de contribuer à la relance du système.

Le gouvernement a pris ses dispositions

Le gouvernement ne veut pas prendre le risque de laisser sinistré un secteur aussi important pour l’économie. Ce qui frappe le tourisme, frappe la France au cœur.

En s’exprimant ainsi, Édouard Philippe a ainsi démontré la détermination du gouvernement à soutenir le secteur français du tourisme actuellement en très mauvaise posture suite aux conséquences de cette crise sanitaire liée au coronavirus. C’est d’ailleurs la raison principale incitant l’exécutif à adopter un nouveau dispositif dédié à cette filière. Au Premier ministre d’ajouter :

Les mesures dévoilées doivent permettre de limiter les faillites et les licenciements, principales craintes des organisations représentatives, et de tracer la voie de la réouverture.

Édouard Philippe.

Ainsi, le pouvoir public y a consacré une enveloppe de 18 milliards d’euros répartis à travers différents mécanismes dont 7 milliards destinés au secteur privé et 1,3 milliard lié au plan d’investissement gouvernemental visant à soutenir les fonds propres des entreprises. Le reste, c’est aux structures de moins de 20 salariés et générant un chiffre d’affaires inférieur à 2 millions d’euros d’en bénéficier.

Ce, à travers le fonds de solidarité mis en place depuis le début de la crise leur permettant d’accéder à des aides financières pouvant aller jusqu’à 10 000 euros.

À cela, s’ajoutent d’autres mesures comme :

  • L’amélioration du PGE (prêt garanti par l’État) à travers le seuil maximal du montant de crédit qui a été relevé aux 3 meilleurs mois en matière de chiffre d’affaires ;
  • L’exonération des cotisations patronales pour mars, avril, mai et juin ;
  • Le report des mensualités de tous les prêts pour les 12 prochains mois.

Soit, autant de dispositions incitant Alain Grégoire, coordinateur UMIH France du groupe de travail sur la perte d’exploitation à dire que :

Nous sommes globalement satisfaits des annonces du Premier ministre.

Alain Grégoire.

Les assureurs sont également de la partie

Ces mesures d’aides sont certes initiées par le gouvernement, mais il faut dire que les assureurs sont également de la partie ne serait-ce que de tenir en compte le fait qu’ils ont contribué à hauteur de 400 millions d’euros dans l’enveloppe de 18 milliards d’euros susmentionnée. À Florence Lustman, présidente de la FFA d’ajouter :

Ce plan de sauvetage pour le tourisme est essentiel et l’assurance y prend toute sa part.

Florence Lustman.

Dans ce sens, il aussi nécessaire de rappeler que la FFA a aussi dédié 150 millions d’euros au secteur du tourisme dont :

  • 30 millions d’euros sont alloués à des opérations de crowdfunding ;
  • 120 millions d’euros sont destinés à soutenir les investissements en fonds propres et quasi fonds propres des entreprises.

S’ajoutant à cela, la Fédération française des assurances s’est également engagée à prendre en charge à hauteur de 1 milliard d’euros les pertes d’exploitation des professionnels du domaine en précisant que :

En plus de notre programme d’investissement, notre secteur joue pleinement son rôle de soutien à l’économie en protégeant ses clients, en participant à la solidarité nationale à travers le Fonds de solidarité, ou par des gestes commerciaux.

Ce qui semble insuffisant aux yeux de l’UMIH qui a tenu à faire savoir que :

Nous sommes loin du compte s’agissant du secteur de l’assurance.

Pour le dire, ce groupe de travail estime en effet que la perte d’exploitation du secteur est élevé à 9,6 milliards d’euros pour dépasser de peu la fourchette de 7,7 milliards et de 9,5 milliards d’euros établie par BPIFrance, mandatée par le ministre de l’Economie et des Finances.

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