Différents indices portent à croire que le financement participatif de l’immobilier pourrait prochainement tourner au ralenti

immobilier en finances participatives

Différents indices portent à croire que le financement participatif de l’immobilier pourrait prochainement tourner au ralenti, malgré la bonne tenue du système durant le 1er quadrimestre de 2020. C’est du moins, le point de vue de Céline Mahinc, une experte du domaine qui a mis en exergue les éléments pointant dans ce sens.

En tant qu’experte financière, Céline Mahinc est bien placée pour suivre de près l’évolution de ce segment du financement alternatif qu’est le crowdfunding immobilier. C’est d’ailleurs ce qui a permis à cette fondatrice du cabinet Eden Finances de découvrir que durant les quatre premiers mois de cette année, ce système s’est bien porté, malgré l’épidémie semant sur son passage différents obstacles qu’il a bien su outrepasser notamment, grâce à de nombreux leviers.

Une situation laissant d’ailleurs croire que ce mécanisme a résisté au mieux aux attaques de la crise sanitaire, mais peut-être pas pour longtemps si l’on croit cette personnalité mettant en avant les différents éléments l’incitant à penser une telle éventualité.

La résistance était là, mais peut-être pas pour longtemps

En tant que mécanisme destiné à financer les investissements dans la pierre, l’état de santé du crowdfunding immobilier est étroitement lié à ce type d’activité. Ce qui porte d’ailleurs à croire que le ralentissement du marché enregistré durant les quatre premiers mois de 2020 pourrait avoir des impacts négatifs sur sa performance. Et ce n’est pas faute de le penser si l’on tient compte des différentes embûches entravant le chemin de cette filière sur cette période, si ce n’est que d’énumérer les principaux facteurs comme :

  • Le blocage des démarches et autorisations administratives nécessaires ;
  • L’arrêt des possibilités de financements traditionnels ;
  • L’impossibilité d’acter.

Mais il n’en est rien si l’on croit Céline Mahinc faisant valoir que :

Malgré cette pause de quelques semaines, les chiffres sont, pour l’heure, au beau fixe. Cela signifie donc que les investisseurs et les porteurs de projet sont restés intéressés !

Céline Mahinc.

Pour étayer ses dires, cette experte a d’ailleurs tenu à rappeler l’existence d’indicateurs essentiels représentés par la croissance du nombre de projets financés, l’augmentation des fonds collectés et l’accroissement du montant moyen par opération.

Tout cela, pour dire que la résistance était là, mais peut-être pas pour longtemps selon Mme Mahinc mettant également en exergue différents éléments l’incitant à penser à un aboutissement un peu moins positif pour les mois à venir. Entre autres :

  • L’augmentation de volume est essentiellement portée par le démarrage en flèche des mois de janvier et février ;
  • La hausse du taux de chômage conduisant à la baisse le nombre d’investisseurs ;
  • Le resserrement des conditions de crédit engendrant une chute de l’investissement.

Concernant ce dernier point, cette spécialiste a tenu à préciser qu’il aura pour conséquence un ralentissement global du marché qui ne manquerait pas de faire penser à l’éventualité d’un impact négatif sur le financement participatif de l’immobilier.

Porté par différents leviers

Il va sans dire que durant le 1er quadrimestre de 2020, le crowdfunding immobilier était au mieux de sa forme, malgré la crise sanitaire pour la simple raison que le système a été porté par différents leviers.

À commencer par les fondements mêmes de ce système, si l’on croit Céline Mahinc précisant que :

Le financement participatif a permis de maintenir la réalité et la rapidité de la levée de fonds, qui peut être exclusive d’un financement bancaire ; naturellement l’agilité d’exécution ; l’outil de communication 3.0… qui sont autant d’atouts du crowdfunding et qui prennent peut-être encore plus de sens en cette conjoncture.

Céline Mahinc.

Aussi, cette experte a mentionné le comportement des investisseurs conservant leur appétence soutenue pour le placement dans la pierre en soulignant par la même occasion la détermination des Français à maintenir leur projet se manifestant d’ailleurs à travers une demande excédentaire à l’offre.

Et le dernier élément et non le moindre, le fait que le crowdfunding immobilier repose essentiellement sur le financement de biens résidentiels qui, d’après Céline Mahinc, sont les mieux protégés contre les impacts négatifs de la crise.

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