L’essor du financement participatif en immobilier est désormais incontestable grâce à sa rentabilité élevée

des personnes qui forment une maison

Les particuliers peuvent désormais contribuer à l’aboutissement d’un projet immobilier grâce au crowdfunding. Fundimmo en donne la preuve à travers la récente publication de ses enquêtes sur le sujet pour la saison 2019. Un baromètre qui a permis de découvrir que ce système de financement a connu un essor fulgurant durant cette période notamment grâce au niveau élevé de ses rendements.

En 2019, les 28 plateformes de financement participatif en immobilier présentes sur l’ensemble du territoire français ont réuni au total 373 millions d’euros. En hausse de 102% par rapport à la saison précédente pour permettre à 544 projets de trouver les fonds nécessaires à leur lancement en notant que le nombre de desseins financés a également progressé de 59%.

La preuve que cette branche du crowdfunding a effectué un bond considérable et qu’elle suscite davantage l’engouement des Français qui y trouvent un nouveau type d’activité permettant de fructifier leur argent. Un choix qui n’est pourtant pas sans risques malgré le niveau élevé de sa rentabilité.

L’investissement est aussi risqué que la promotion immobilière…

Le crowdfunding immobilier est un investissement aussi risqué que la promotion immobilière. C’est du moins ce qu’a fait savoir un spécialiste du domaine en précisant que :

En termes de placements, il n’y a jamais de miracle et la règle est la même, un rendement élevé est associé à un risque de même nature. De plus, on constate un ralentissement de la promotion immobilière avec une baisse des mises en chantier.

Dans ce sens l’on peut en effet énumérer deux difficultés majeures qui peuvent faire figure d’obstacle. Entre autres :

  •  Les problèmes d’ordre administratif, juridique et constructif liés au déroulé de l’opération et qui sont susceptibles de retarder la date prévue d’achèvement de l’opération ;
  •  La défaillance de la société financée.

Aussi, il faut préciser que dans ce type de placement, il est impossible de porter la main sur les fonds engagés avant la date prévue par le contrat en notant que dans ce domaine, la durée moyenne évolue entre 12 à 48 mois.

Ce qui implique qu’en cas de besoin de liquidité, l’investisseur se doit de trouver d’autres solutions en notant que les risques de pertes d’une partie ou de la totalité du capital sont aussi envisageables sans parler des éventuels retards de remboursement.

À noter qu’en se lançant dans le financement participatif immobilier, l’épargnant se doit aussi de s’attendre à payer des impôts qui viendront alourdir sa note. À savoir :

  •  La loi Pacte du 23 mai 2019 qui rend éligible au statut PEA-PME les titres émis par les plateformes de financement participatif sous forme de mini-bons ou d’obligations à taux fixe o ;
  •  L’impôt sur la fortune immobilière (IFI) ;
  •  Le PFU 30% imposé aux gains.

… Mais la rentabilité est encore plus impressionnante

Il va sans dire que le crowdfunding immobilier n’est pas sans risques, mais il suffit de porter un regard sur sa rentabilité pour se rendre compte que ce type de placement a de quoi séduire les investisseurs les plus prudents.

Il se trouve en effet que dans ce domaine, cette branche du financement participatif a, en 2019, affiché un rendement moyen de 9,3% pour une durée moyenne de 21,3 mois. Aussi, force est de constater que dans certaines situations, les profits peuvent même dépasser la barre des 10% si l’on croit Céline Mahinc qui a tenu à préciser que :

Les projets les plus risqués et qui rapportent le plus (jusqu’à 12 %) sont ceux proposés par des marchands de biens de plus en plus accros au crowdfunding.

Céline Mahinc.

À cette experte en crowdfunding et gestionnaire de patrimoine auprès du cabinet Eden Finances d’en donner les raisons :

N’étant généralement pas financés par les banques, ou l’étant peu, ces acteurs disposent d’une garantie moins solide qu’un promoteur.

Avec un tel argument, autant dire que ce système a de quoi garder une longueur d’avance sur les autres produits d’épargne comme le Livret A ou les fonds en euro de l’assurance-vie. Une raison suffisante pour garantir sa performance qui, rappelons-le, s’est manifestée à travers la croissance de 102% des montants collectés et de 59% des projets financés.

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