Les pays de l’Afrique de l’Ouest pourront faire du financement participatif de proximité un levier de développement

équipe africaine en plein projet de financement participatif

Les pays de l’Afrique de l’Ouest pourront faire du financement participatif de proximité (FPF) un levier de développement. C’est du moins, l’avis de deux spécialistes du domaine qui se sont penchés sur la question et ont fait valoir qu’avec des ressources humaines non négligeables, les nations de cette région disposent d’un atout considérable pour y parvenir.

Le crowdfunding de proximité ou FPF, c’est sur ce sujet que se sont focalisées les études de deux experts se fixant comme objectif de démontrer que ce segment du financement alternatif peut être d’une aide précieuse pour les pays de l’Afrique de l’Ouest faisant face à cette crise sanitaire, mais également en quête d’un levier de développement.

Dans cette optique, ces spécialistes ont ainsi démontré qu’en empruntant cette voie permettant à la foule de contribuer financièrement dans l’accomplissement de différents projets, la population jugée nombreuse de cette région pourrait faire évoluer plus rapidement et d’une façon positive la santé économique de ces nations. Ce, en prenant en exemple le cas du Burkina Faso mettant sur pied la plateforme Coronathon.

Des ressources humaines non négligeables comme atout principal

En se basant sur les fondements mêmes du crowdfunding, ces analystes estiment que l’Afrique de l’Ouest dispose d’un atout considérable pour faire évoluer au mieux le financement participatif sur son territoire. Ainsi, il serait judicieux de rappeler que ce mécanisme consiste essentiellement à faire participer financièrement la foule dans différents projets sans recourir au système bancaire.

Mais pour en revenir au vif du sujet, l’on pourrait dire que ces experts misent essentiellement sur les ressources humaines relativement élevées de cette région en tenant compte du fait qu’à eux seuls la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad comptent quelque 86 150 952 habitants.

Concrètement, ces observateurs estiment qu’en participant à hauteur de 10 000 CFA par individu, la moitié de cette population pourrait réunir 430 754 760 000 francs CFA qui pourront financer 43 075 desseins d’un montant moyen de 10 000 CFA ou 27 barrages hydroagricoles.

Avec ces prévisions, ces spécialistes entendent sensibiliser pouvoirs publics, population et différents acteurs pour les inciter à concentrer davantage d’efforts dans ce système en faisant valoir dans une note que :

Nous plaidons ici pour que cet outil et ses technologies supports soient beaucoup plus souvent expérimentés au sein des bassins de vie et mieux déployés sur le terrain.

Le Burkina Faso comme exemple

Il va sans dire que le crowdfunding de proximité est encore très peu vulgarisé dans cette partie de l’Afrique pour inciter ces experts à en encourager le recours. Dans cette optique, ces derniers ont tenu à souligner que :

Il aurait été utile et opportun à ce propos d’institutionnaliser ce type de collecte de fonds via une plateforme robuste et ouverte pour soutenir des projets d’aide et de développement, parmi lesquels des projets d’aide aux déplacés internes.

En guise d’exemple, ils ont d’ailleurs mis en exergue le cas du Burkina Faso mettant sur pied la plateforme de financement participatif baptisée Coronathon destinée à collecter des fonds pour faire face à la crise sanitaire du coronavirus. Une initiative qui a d’ailleurs permis aux membres du gouvernement et à la présidence du pays de contribuer massivement tout comme les patrons de grandes firmes ou encore les TPME ainsi que la loterie nationale burkinabé.

Tout cela pour dire que les participants étaient bien nombreux à répondre à l’appel donnant la preuve de l’efficacité de ce concept pour permettre aux auteurs de cette étude de dire que :

Cette expérimentation concrète montre qu’il est possible de transposer ce type de financement en dehors du contexte de crise sanitaire.

À noter que le Burkina Faso n’est pas l’unique pays du continent à recourir à ce type de procéder puisque l’on peut également énumérer d’autres nations comme le Maroc, le Ghana, le Sénégal ou encore le Mali.

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