Le Maroc est désormais ouvert au financement participatif

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Depuis le 22 août 2019, le gouvernement marocain permet aux acteurs du financement collaboratif de contribuer au fonctionnement du circuit économique. En effet, le projet de loi N°15-18 portant sur la réglementation de ce moyen de financement a enfin été adopté. C’est ce que rapporte le journal Aujourd’hui le Maroc dans une publication du 26 août dernier.

Au Maroc, la loi portant sur les appels à la générosité publique qui est entrée en vigueur en 1971 régit l’octroi de dons. Quant au crédit, son fonctionnement est encadré par la loi relative aux établissements de crédit. Désormais, le crowdfunding est aussi doté d’un cadre légal. En guise de rappel, le ministère des Finances du Royaume a déposé, le 21 mars dernier, un projet de loi censé régir ce mode de financement de projets innovants.

Les populations peuvent à présent investir collectivement dans le développement de projets à caractère culturel ou social tout en soutenant l’entrepreneuriat.

Les plateformes de financement collaboratif sont désormais réglementées

Techniquement, des plateformes numériques sont mises en place pour mettre en relation les détenteurs de projets à financer et les potentiels contributeurs. Les enseignes gestionnaires portent désormais le statut de société de financement collaboratif (SFC), comme le prévoit le projet de loi.

Ceux qui demandent à être soutenus par le biais de ces plateformes peuvent être des personnes physiques, des associations ou des sociétés. Quant aux financeurs, ils peuvent agir avec ou sans contrepartie. Selon leurs convenances, ils peuvent prêter de l’argent lorsqu’ils n’investissent pas directement dans le projet en question. Ils ont également la possibilité de préacheter.

Mustapha El Khalfi, qui s’est exprimé pour le compte de l’exécutif en dehors du Conseil de gouvernement a expliqué qu’il s’agit d’un système de financement pratique et sécurisé qui prône la transparence.

La promotion de l’esprit entrepreneurial revêt un caractère stratégique pour le Maroc

À travers la réglementation du crowdfunding, le gouvernement marocain aspire à réorienter l’épargne, de sorte que les start-up, les TPE et les PME puissent assurer leur croissance. Il en est de même pour les jeunes qui souhaitent mener à bien leurs projets créatifs, comme l’indique Mustapha El Khalfi :

« Le projet de loi a également pour objectifs de promouvoir la libération du potentiel créatif et culturel des jeunes et de renforcer l’attractivité et le rayonnement du pôle financier de Casablanca ».

Le texte de loi appuie surtout les projets qui misent sur le développement humain et guide la société civile dans cette démarche. La population marocaine s’activera-t-elle pour contribuer au lancement de ces projets dont l’impact social est important ? En tout cas, les autorités marocaines poursuivent leurs efforts visant à consolider l’inclusion financière au Maroc.

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