Le dynamisme du crowdfunding s’explique à travers l’engouement des TPME pour cette offre de financement

dons financiers avec des billets euros

À travers son essor fulgurant qui s’est opéré ces dernières années, le crowdfunding a permis à de nombreuses plateformes IFP et CFP de voir le jour pour permettre à davantage de TPE et de PME de trouver un financement, malgré leur difficulté à accéder aux emprunts bancaires classiques. Ce qui est une excellente nouvelle pour ces dernières, mais qui pourrait représenter d’énormes risques pour les investisseurs particuliers non avertis.

Afin de répondre au mieux à leur besoin de trésorerie, les TPME rivalisent d’idées pour trouver une source de financement. Dans ce sens, ces dernières sont de plus en plus nombreuses à recourir au crowdfunding pour financer leur projet et permettre à ce segment d’effectuer un bond considérable de 39% rien qu’en 2018.

Le baromètre KPMG à l’origine de ce pourcentage a même fait savoir que près de la moitié des sommes collectées durant cette période a été investie dans le secteur entrepreneurial. La preuve que les particuliers sont bel et bien intéressés par ce type de placement, alors que le risque de ne jamais revoir le capital investi est très élevé dans ce domaine.

Pourtant, tout indique que ce dynamisme aurait tendance à s’accentuer, grâce à l’entrée en scène un dispositif de la loi Pacte.

Le crowdfunding intéresse les TPME

Grâce à son baromètre, KPMG a démontré que le dynamisme du crowdfunding est désormais incontestable. Pour le dire, il suffit de porter un regard sur sa performance pour l’année 2018. Durant cette période, le financement participatif est en effet parvenu à effectuer un bond considérable de 39% par rapport à la saison précédente pour représenter 1,4 milliard d’euros collectés.

En y regardant de près, l’on peut constater que près de la moitié de ce montant (700 millions d’euros) a été allouée aux TPME. La preuve que ces dernières s’intéressent énormément à cet outil financier, alors qu’un nouveau dispositif lié à la loi Pacte a été récemment mis en place par l’exécutif pour les aider à s’y concentrer davantage. À l’Institut pour l’éducation financière du public de préciser dans une note :

« Les instruments de dettes (titres participatifs, obligations à taux fixe, minibons) commercialisés par les plateformes de financement participatif, ainsi que les obligations remboursables en actions non cotées, peuvent désormais être éligibles au PEA PME-ETI (plan d’épargne en actions petites et moyennes entreprises-entreprises de taille intermédiaire) ».

L’engouement des particuliers y est pour beaucoup

Il va sans dire que le crowdfunding a un bel avenir devant lui. En tant que financement participatif, il est évident que l’engouement des particuliers y est également pour beaucoup. Et tout indique que comme pour les TPE et les PME, ils sont tout aussi prêts à enclencher la vitesse supérieure.

La preuve, ces derniers n’ont pas attendu la mise en place du nouveau dispositif susmentionné pour se lancer dans des titres participatifs, des obligations à taux fixe ou des minibons afin de financer des projets.

D’après KPMG, ils sont bien nombreux à s’y être investis puisque leur nombre a d’ores et déjà atteint la barre des 1,5 million répartis entre les plateformes intermédiaires en financement participatif (IFP) et les sites conseillers en financement participatif (CFP). Les IFP étant spécialisés dans les prêts participatifs et les CFP dans les investissements en capital.

Pour expliquer cette frénésie, il faut regarder du côté des rendements de ce type d’investissement qui s’avèrent des plus intéressants en affichant entre 4 et 10% à son tableau de bord.

À noter que comme les médailles, il a aussi son revers, le risque très élevé de perdre le capital investi dans des plateformes fictives inventées par des individus mal intentionnés. D’où l’importance d’en bien vérifier la nature avant de franchir le pas en tenant en compte le fait que seuls les IFP et CFP répertoriées sur le site Orias sont agrémentés.

Après tout, il faut préciser que cette nouvelle mesure liée à la loi Pacte est encore un mystère pour les banques en lignes. N’empêche cependant que ces dernières y voient quand même des points positifs si l’on croit les analyses d’un acteur spécialisé dans ce domaine en s’exprimant en ces termes :

« C’est une bonne intention, à condition de développer des infrastructures sécurisées permettant de faire le lien entre les plateformes de financement et les teneurs de comptes des PEA-PME, afin que les particuliers puissent y inscrire les placements éligibles de façon peu coûteuse ».
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