Le financement participatif détient des atouts hors pair

dons financiers via le web

À l’heure où le gouvernement se concentre sur la redirection de l’épargne financière vers le financement de l’économie réelle, la finance participative prend de plus en plus d’ampleur, atteignant une collecte de 402 millions en 2018. Ce qui est tout à fait compréhensible, car elle séduit forcément les investisseurs en raison de sa rentabilité élevée qui arrive à couvrir les risques à encourir. Sans oublier les offres proposées par les plateformes dédiées qui ne manquent pas de diversification.

Le financement participatif est un outil permettant à des porteurs de projets ou des sociétés en voie de développement de récolter des fonds auprès d’un large public via des plateformes en ligne et ainsi d’arriver à leurs fins.

À savoir qu’il contribue largement au soutien de l’économie étant donné qu’à travers les donations, les prêts et les participations au capital, de nombreux TPME et jeunes entreprises innovantes se trouvent sponsorisées.

Toujours est-il que ce ne sont pas les seuls à en tirer profit. Les investisseurs aussi y trouvent leur compte grâce aux nombreux atouts dont regorge ce type de placement, notamment la fiabilité des plateformes, la diversification des offres, l’importance des rendements ainsi que les avantages fiscaux.

Les opérateurs du domaine sont fiables

D’abord initié par des Startup qui ont valu le succès de son avènement, le financement participatif est devenu depuis l’année dernière un marché fortement concentré étant donné des vagues de rachat de plateforme ont été observées auprès des grands groupes financiers, comme les banques par exemple. Ce qui confirme la solidité des acteurs du domaine comme le fait valoir Céline Mahinc, qui travaille chez Eden Finances en qualité de responsable de la gestion de patrimoine, dans ces propos :

« C'est une bonne nouvelle pour les épargnants, car les intervenants qui restent devraient être financièrement plus solides et aussi plus rentables ».

Céline Mahinc.

Ces différentes restructurations profitent indéniablement aux professionnels du secteur qui ont vu leurs moyens financiers se renforcer davantage. Ce qui leur permet de devenir plus efficients dans leur activité. Au président de Happy Capital, Philippe Gaborieau, d’affirmer :

« Ils seront en mesure d'améliorer, voire d'optimiser leur processus de sélection des dossiers. Ce sera plus de sécurité pour l'investisseur ».

Philippe Gaborieau.

Au fondateur d’October, Olivier Goy, d’ajouter :

« Chaque acteur fait appel à un prestataire de paiement extérieur. Ce dernier s'occupe de gérer les fonds, du déroulé des opérations engagées et si besoin de suivre le portefeuille d'une plate-forme si cette dernière stoppe son activité ».

Olivier Goy.

Par ailleurs, les plateformes ont beaucoup mûri depuis le boom du crowdfunding en 2013. Maîtrisant de plus en plus le fonctionnement des levées de fonds, nombre d’entre elles se penchent vers la diversification de sa gamme d’offres. En ce sens, la branche immobilière pourrait être un bon exemple, car plusieurs projets de financement y ont vu le jour, entre autres :

  • L’immobilier locatif ;
  • Les immeubles de coliving ;
  • Les opérations de marchands de biens.

Des rendements très attractifs

Depuis son lancement sur le marché du financement, le crowdfunding a fait de ses rendements son cheval de bataille. En effet, les rémunérations proposées par les plateformes dédiées oscillent entre 5 et 12%. L’investissement dans des projets à des fins immobilières qui requiert des émissions obligataires rapporte même entre 8 et 12%.

La performance du crowdequity, qui consiste à participer à la constitution du capital d’une entreprise grâce à l’acquisition d’actions, en revanche, n’est pas indiquée à l’avance. Joachim Dupont, l’actuel président d'Anaxago, souligne que :

« On peut perdre tout ou partie du capital initial ou remporter plusieurs fois la mise. Ce résultat dépendra de l'évolution de la société au moment de la cession des titres ».

Joachim Dupont

À savoir, la rentabilité d’un investissement dépend aussi de sa fiscalité. Ce dont les adhérents des plateformes de finance participative peuvent se targuer.

En effet, une réduction de 18% sur leur impôt sur le revenu est attribuée aux détenteurs d’actions de société (le placement est plafonné à 50 000 euros et les titres en portefeuille doivent avoir duré 5 ans). Pour ce qui est des placements dans des obligations, les profits sont soumis au PFU (prélèvement forfaitaire unique) de 30%.

Et d’autres avantages sont sur le point de voir le jour grâce au projet de loi Pacte, notamment en ce qui concerne le financement participatif au PEA PME (plan d'épargne en actions dédié aux PME) sous forme d’actions, d’obligations et de minibons.

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