Pour offrir aux prêteurs particuliers une meilleure protection, le Financial Conduct Authority (FCA), l’organisme britannique de régulation financière, a redéfini les règles qui gèrent le crowdfunding. Plus précisément, le cadre légal du financement participatif. Le texte a été publié le 4 juin, soit quelques jours après la mise sous tutelle judiciaire de la plateforme Lendy.
Important Le cadre réglementaire du secteur du financement participatif britannique a été révisé. L’objectif, selon le FCA, est d’améliorer la protection des personnes qui investissent dans ce domaine, sans porter atteinte à l’attractivité de ce levier financier.
À noter que les PME sont nombreuses à recourir au crowdfunding, car elles y voient un moyen de trouver un fonds de démarrage.
Important Parmi les nouvelles règles mises en application, le premier investissement des particuliers ne doit pas excéder 10 % du capital dont ils disposent.
Certains investisseurs ont en effet misé plus que le total du montant total de leur salaire annuel, les exposant alors à de gros risques en cas de chute du marché. On estime qu’actuellement, 20 % des investisseurs placent plus du double de leurs rémunérations en deux ans sur les plateformes dédiées au crowdfunding. Ceux qui souhaitent dépasser le plafond de 10 % devront demander le conseil et l’accompagnement d’un expert.
Dernièrement, le cas de mise sous tutelle judiciaire de la plateforme de financement immobilière Lendy au printemps 2019 a en effet éveillé la méfiance des investisseurs et des organismes de supervision. Son taux de défaut, c’est-à-dire l’incapacité à honorer normalement les retours sur investissement, a été constaté un an après son lancement en 2012.
Important En misant sur la protection des particuliers, les autorités concernées souhaitent garantir la pérennité du système de financement collaboratif sur le long terme.
De plus, au fil des années, le FCA a constaté une complexité croissante du secteur et une baisse du niveau d’information à destination des investisseurs particuliers.
Une meilleure communication constitue ainsi l’une des autres obligations imposées par l’organisme de régulation pour mettre ces derniers au courant des risques.
Le système de rémunération des participants doit également se faire de manière claire pour éviter les abus.