Le Groupe Atland vient de faire l’acquisition de la plateforme de financement participatif Fundimmo par l’intermédiaire de sa filiale, la foncière Atland. L’objectif est de se lancer dans un marché, devenu fructueux en France. Le Groupe entend ainsi favoriser sa croissance par la diversification des produits financiers proposés aux clients.
Le crowdfunding est une pratique qui repose sur le financement conjoint d’un projet par plusieurs investisseurs, particuliers ou professionnels. Ces dernières années, ce système de financement a également conquis le secteur immobilier. Le but est alors de réunir des investisseurs pour le financement d’un même projet immobilier, un logement ou des locaux commerciaux.
Cette solution connaît un certain succès en France. L’acquisition de la plateforme Fundimmo par la foncière Atland permet donc à celle-ci de se positionner sur un marché en plein essor. Elle détient aujourd’hui 60 % de son capital, pendant que les 40 % restants sont détenus par des actionnaires historiques.
Le financement participatif immobilier connaît un développement fulgurant en France. Le rendement pouvant aller de 8 à 10 %. Un résultat qui séduit bon nombre de promoteurs immobiliers. La société de gestion Tikehau Capital fait partie des acteurs convaincus du potentiel de ce marché, ayant fait l’acquisition de la plateforme Homunity en janvier 2019.
Atland, un acteur historique du secteur immobilier, vient également de réaliser une acquisition identique. Ainsi, quatre ans après avoir racheté la société de gestion de portefeuille Voisin, le Groupe poursuit dans l’immobilier participatif.
La croissance qui s'opère avec cette solution de financement est d’ailleurs bien réelle. Selon les données recueillies par Fundimmo, l’an dernier en France, l'immobilier partificatif a permis de récolter 185 millions d’euros à travers quelque 343 projets. Il affiche ainsi une hausse de 83 % comparativement à 2017.
Mais le succès n’est pas toujours au rendez-vous. Dernièrement, c’est la plateforme Lendy qui a attiré l’attention avec sa chute. Elle a subi des dizaines de millions de pertes et se trouve placée sous tutelle judiciaire à l’heure actuelle.
D’ailleurs, les conséquences n’affectent pas uniquement la plateforme. Ceux qui ont participé aux projets proposés par Lendy pourraient également perdre la somme qu’ils ont investie.
Malgré cette acquisition d’une part majoritaire de ses actions, Fundimmo tient à garder son nom. D’ailleurs, ses cofondateurs, Georges Rocchietta et Jérémie Benmoussa, continuent d’en être actionnaires. Néanmoins, le rattachement à la foncière Atland peut favoriser la croissance de la start-up.
L’objectif est d’atteindre des promoteurs de grande envergure, alors que la plateforme n’a jusqu’alors vu que la participation d’acteurs de taille intermédiaire, pouvant investir dans 50 à 300 logements par an.
En travaillant avec Atland, Fundimmo vise également à étendre les opportunités d’investissement auprès des start-up et des promoteurs avec un plus petit budget en les réunissant sur un même projet. Dans ce cadre, la plateforme travaille pour promouvoir le crowdfunding immobilier pour qu’il acquière le même statut que les autres solutions de financement.
En 2018, Fundimmo a déjà collecté 20 millions d’euros dans le cadre du financement participatif immobilier. Cette année, la plateforme vise 30 millions d’euros et le financement de 100 projets.
Au niveau de la foncière Atland, l’idée est de favoriser la croissance en collaborant avec des partenaires en tout genre, sur des budgets moins élevés (à partir de 1 000 euros). Un objectif qui peut être soutenu par une plateforme ayant déjà récolté 45 millions d’euros avec le crowdfunding immobilier et permis la réalisation de 86 projets.
