La FCA révise le cadre réglementaire du crowdfunding

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En Grande-Bretagne, les prises de risque parfois irréfléchies des investisseurs particuliers sur les plateformes de crowdfunding préoccupent la FCA. Pour une meilleure protection de cette catégorie de financeurs et pour assurer la pérennité du secteur, le régulateur britannique a décidé de faire appliquer de nouvelles règles. Les plateformes ont jusqu’au mois de décembre pour s’y conformer.

Introduction de nouvelles règles

Pour rappel, les premières réglementations sur les plateformes de financement participatif datent d’avril 2014. En 2016, le régulateur britannique a effectué un examen de suivi des règles établies.

Important Cette opération a permis de constater les évolutions du secteur et la nécessité de réajuster le cadre réglementaire en vigueur. D’où l’introduction de nouvelles règles.

Ces mesures sont toutefois largement justifiées par les actualités du secteur, pour ne citer que la mise sous administration judiciaire de la plateforme de crowdfunding immobilier Lendy. Les particuliers qui ont prêté leur argent via cette plateforme risquent notamment de perdre leurs investissements.

Désormais, pour pouvoir investir de l’argent sur les plateformes de financement participatif, les investisseurs particuliers devront demander des conseils financiers suivant un cadre bien réglementé. À défaut, leurs placements sur les plateformes de crowdfunding seront plafonnés à 10 % des actifs qu’ils peuvent épargner.

Important Cette nouvelle règle s’applique aux particuliers qui placent leur argent via ces plateformes pour la première fois.

Des prises de risques démesurées

Une récente étude réalisée par le régulateur sur un échantillon de 4 500 investisseurs révèle que 40 % des particuliers qui prêtent leur argent via les plateformes de crowdfunding investissent plus que ce qu’ils gagnent dans l’année, et que 20 % placent le double de leur revenu annuel. Des risques démesurés qui les exposent à des pertes conséquentes.

Important Face à ce constat, la FCA estime que les plateformes doivent être plus transparentes dans leur communication. Elles doivent informer les investisseurs de leur mode de gouvernance, des risques qu’ils encourent et de leur fonctionnement.

Aussi, avant d’accepter les contributions des investisseurs, les plateformes sont tenues d’évaluer au préalable leurs connaissances du monde du crowdfunding. La FCA exige par ailleurs des plans de résolution mieux réglementés en cas de faillite des plateformes.

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