La Guadeloupe s’est fixée comme objectif d’optimiser la capacité de production d’électricité du parc éolien de Sainte-Rose pour lui permettre de générer quelques GWh supplémentaires. Un projet qui lui coûtera plusieurs centaines d’euros d’investissement et qu’elle prévoit de réunir, grâce à la participation de la foule à travers le crowdfunding.
Comme pour la France, la Guadeloupe s’est aussi lancée dans la ruée vers la transition énergétique. À travers la PPE (Programmation pluriannuelle de l’énergie), cette nation s’est en effet donnée pour objectif de produire 68,6% d’électricité à partir d’énergies renouvelables d’ici 2023.
Dans ce sens, le pays a choisi le vent comme allié principal en misant sur le parc éolien de Sainte-Rose, opérationnel depuis 2018. Celui qui l’aidera à atteindre son but. Mais pour y parvenir, il se doit d’en améliorer la productivité en investissant davantage dans de nouvelles infrastructures.
Le budget nécessaire, il prévoit de le réunir auprès des particuliers qui y apporteront leur contribution, grâce au crowdfunding en notant que la collecte de fonds a d’ores et déjà débuté le 8 décembre dernier.
Le financement participatif est le moyen choisi par la Guadeloupe pour l’aider à réaliser ses projets dans le cadre de sa 1ère PPE. Celle qui vise essentiellement à permettre à l’énergie renouvelable de représenter 68,6% voire 84% du total de l’électricité produite sur son territoire d’ici 2023 en concentrant ses efforts sur le développement du parc éolien de Sainte-Rose.
En optant le crowdfunding, le pays a ainsi fait appel à la foule pour l’aider à accomplir ce dessein qui nécessite un fonds conséquent à hauteur de 500 000 euros en notant que :
« Les prêteurs pourront investir à partir de 50 euros, pour une durée de 5 ans, avec des échéances de remboursement trimestrielles ».
Ainsi, depuis le 8 décembre dernier, les investisseurs peuvent désormais effectuer les placements auprès de Lendosphere, une plateforme spécialisée dans ce type de collecte en précisant qu’ils auront à bénéficier d’une rémunération bonifiée. Soit :
Les Français sont d’ailleurs conviés à participer. Du moins, jusqu’à ce que la première tranche de 250 000 euros soit assemblée pour laisser ensuite la place aux Guadeloupéens qui devront s’assurer de réunir ce montant d’un demi-million d’euros.
En pleine phase de test et opérationnel depuis 2018, le parc éolien de Sainte-Rose est actuellement en mesure de produire plus de 21 GW h d’électricité. Tout cela, grâce à 8 éoliennes de 2 MW de puissance unitaire réparties sur une superficie d’environ 120 km². Ces infrastructures sont même dotées de batteries lithium-ion d’une capacité de stockage de 5,3 MWh qui, d’après l’énergéticien Valorem :
« Emmagasinent l’excès d’énergie produit par les éoliennes lorsqu’il y a plus de vent que prévu, ou au contraire, se déchargent sur le réseau public en cas de vent moindre ».
Et d’ajouter qu’en cas de cyclone :
« Elles peuvent continuer à orienter leurs pales et nacelles pour résister aux vents violents selon leurs directions ».
Ainsi, tout indique que ces investissements disposent des atouts nécessaires pour répondre aux besoins des Guadeloupéens. Et grâce à ce nouveau projet de développement, ils permettront de satisfaire davantage de ménages avec les 12 GW h d’électricité à l’énergie verte supplémentaires qu’ils apporteront. En aboutissant, ce nouveau projet permettra en effet au pays de ramener ses capacités de production électriques à hauteur de 33 GW h qui selon l’exploitant est :
« L’équivalent de la consommation annuelle résidentielle d’environ 17 000 personnes ».
