Le secteur du crowdfunding s’ouvre à la Blockchain

Concept de crowdfunding

Lumo, la plate-forme de financement participative spécialisée dans les énergies renouvelables, vient de paver la voie à la Blockchain en laçant ses premiers minibons rémunérés en SolarCoin, une cryptomonnaie basée sur cette technologie naissante. L’initiative, qui reste une première en France, ne devrait pas tarder à faire des émules.

Lumo, un des pionniers de la Blockchain

Faisant figure de précurseur dans le domaine, Lumo a compris très tôt les possibilités offertes par la Blockchain en matière de financement participatif.

Aussi, la plate-forme de crowdfunding spécialisée dans les énergies renouvelables s’est associée à BNP Paribas Securities Services et à la Caisse de dépôt en vue d’expérimenter un système sous « Blockchain » dédiée à la gestion de titres participatifs.

Très en pointe dans cette technologie, elle est également la première plate-forme française à rémunérer ses investisseurs en SolarCoin, cette monnaie virtuelle reposant sur la technologie Blockchain et destinée à récompenser la production d’électricité d’origine photovoltaïque.

Important Pour rappel, le SolarCoin, qui équivaut à 1 MWh produit, peut être utilisé pour payer des services directement liés à l’environnement, comme les factures d’électricité « verte » ou les péages urbains, mais également être échangé contre des bons de réduction auprès de certaines entreprises éco-friendly.

Les SolarCoins permettent d’objectiver le retour non financier des investissements et de quantifier la production réelle, qu’elle soit bonne ou mauvaise

Alex Raguet, patron de Lumo

Il s’agit en somme d’un moyen de mesurer, au-delà de l’impact financier, l’avantage positif de l’investissement sur le plan environnemental.

Blockchain et mini-bon : le cocktail gagnant

Lumo étend aujourd’hui l’utilisation de la Blockchain aux minibons, une déclinaison des bons de caisse, dont elle vient d’émettre l’équivalent de 800 000 euros sur le marché.

Lancés en 1937 et tombés dans l’oubli, ces outils financiers ont été remis au goût du jour par Emmanuel Macron alors ministre de l’Économie. Rebaptisés minibons et bénéficiant d’un nouveau cadre réglementaire en 2016, ils offrent aux personnes morales et à certains fonds la possibilité d’investir dans des prêts participatifs, jusqu’ici réservés aux particuliers.

Concrètement, associer Blockchain et crowdfunding présente un double intérêt pour le secteur :

  • D’une part, la dématérialisation des minibons permet d’en accélérer la standardisation et rend plus facile le contrôle des acteurs du financement participatif.
  • D’une autre, les minibons offrent une nouvelle source de financement pour les PME à capitaux privés.
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