De la nécessité de renforcer les synergies entre professionnels de l’immobilier et acteurs du crowdfunding

 Un accord de synergie entre 2 métiers

Avec l’entrée en vigueur du nouvel Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI), anciennement Impôt de Solidarité sur la Fortune (ISF), l’immobilier semble être sacrifié sur l’autel de la réforme fiscale. Plus que jamais, les professionnels de l’immobilier et les acteurs du financement participatif ont intérêt à travailler main dans la main s’ils veulent préserver l’attractivité de la pierre.

Un attachement presque viscéral pour l’immobilier

L’appétence des Français pour la pierre n’est plus à démontrer : l’immobilier représente près de 70 % du patrimoine des ménages. Et ce secteur n’a jamais paru aussi dynamique : les ventes progressent d’une façon spectaculaire, tirées par l’investissement locatif en 2016, aussi bien dans l’ancien (18 % des transactions) que dans le neuf (51 % des transactions). Même la pierre papier connait un succès sans précédent.

Important Mais ce tableau idyllique risque de ne pas durer. La faute à l’entrée en vigueur de la nouvelle taxe IFI (Impôt sur la Fortune Immobilière), destinée à remplacer l’Impôt de Solidarité sur la Fortune (ISF) et qui, comme son nom l’indique, porte uniquement sur le patrimoine immobilier du contribuable.

Un nouveau plomb dans l’aile de l’immobilier

L’IFI va donc s’appliquer à tout investissement immobilier, y compris les parts de SCPI et d’OPCI, quelle que soit leur méthode de détention, en direct ou via un contrat d’assurance-vie. Les biens à usage professionnels ou utilisés dans le cadre d’une activité professionnelle en sont toutefois exclus.

Et qu’importe que le seuil d’entrée ait été fixé à 1,3 milliard d’euros, les professionnels craignent déjà que cette mesure ne pousse les investisseurs à délaisser l’immobilier au profit d’autres types de produits financiers.

Avantager les placements financiers ?

Sans compter que la nouvelle loi de finances semble clairement favoriser les placements financiers.

Important En effet, à partir de janvier prochain, la taxe unique de 30 % (12,8 % + 17,2 % de prélèvements sociaux), appelée flat tax, va s’appliquer à tous les revenus mobiliers. Les épargnants auront toutefois le choix entre cette nouvelle imposition et le barème progressif.

Un avantage discriminant positif

Dès lors, le grand gagnant du projet de loi de finances 2018 reste donc les produits immobiliers/financiers qui ne génèrent pas directement des revenus fonciers, comme c’est le cas du crowdequity en immobilier.

Bien entendu, puisque ces investissements portent sur des offres de titres de capital ou des titres de créances, et non sur des biens immobiliers, ils seront exonérés de l’IFI.

Alors que les revenus entrent bien dans la catégorie des revenus de capitaux mobiliers et sont ainsi soumis à la taxe unique de 30 %. Or, la majorité des investisseurs en crowdfunding sont souvent fortement imposés (minimum 30 %), ce nouveau taux est donc plus avantageux pour eux.

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