Financement Participatif France défend les intérêts du secteur du crowdlending et ses acteurs

Capture du site Financement Participatif France

Un rapport de l’UFC Que Choisir datant de février 2017 critique les plateformes de crowdlending pour les écarts entre les rendements affichés et les rendements réels. Elle leur reproche également les méthodes de sélection des projets, qui ne protègerait pas suffisamment les contributeurs. Afin de restaurer l’image entachée du secteur, Financement Participatif France (FPF) revient sur ses enjeux et le rôle de l’association pour améliorer la situation.

Les risques inhérents aux prêts participatifs

Pour rappel, le financement participatif sous forme de prêt permet à des contributeurs, essentiellement des particuliers, de financer directement des projets portés par d’autres particuliers ou par des TPE et PME.

L’intervention de plateformes de pair à pair pour la mise en relation des prêteurs et emprunteurs fait entrer ce type de financement dans l’économie collaborative ou digitale, associée à des valeurs humanistes. Par ailleurs, le crowdlending offre une alternative au crédit bancaire traditionnel.

Toutefois, l’activité n’est pas exempte de risques, tels que le blanchiment d’argent par les prêteurs, le détournement par les porteurs de projets ou la dissimulation des défaillances par les plateformes.

À cela s’ajoutent les risques opérationnels, dus notamment à une mauvaise évaluation de la solvabilité des projets proposés aux internautes.

Les mesures réglementaires de défense des contributeurs

Pour protéger ces derniers, le législateur impose des plafonds d’investissement par projet et par contributeur, contraignant ceux-ci à diversifier leur portefeuille et ainsi, réduire l’impact d’éventuels impayés.

En outre, les plateformes doivent communiquer sur les risques liés aux projets, en indiquant notamment le taux de défaillance des projets enregistré sur 3 ans. Toutefois, le non-respect de ces obligations de publication n’a pour l’instant fait l’objet d’une sanction formelle.

Les questions d’éthique aussi posent problème, comme le cas de l’Américain Lending Club, qui s’est lancé dans la gestion d’actifs afin de maximiser ses rendements, mettant les prêteurs en péril et trahissant l’esprit du financement participatif.

Le rôle de FPF pour protéger le secteur et ses acteurs

Or, le développement et la pérennité de ce très jeune secteur, surtout en l’absence de contact physique entre les différents acteurs, reposent sur la confiance et la réputation. C’est pour structurer le secteur et s’autoréguler afin d’assurer l’éthique que s’est créée Financement Participatif France.

Elle a ainsi établi un code de déontologie commun à tous ses membres et mis en place un organe spécial regroupant des représentants de toutes les parties prenantes du marché (banques, cabinets de conseil, etc.).

FPF a également favorisé le partage des bonnes pratiques par des ateliers et un guide. Combinée à des formations portant entre autres sur l’éthique et la transparence, cette initiative a amélioré les capacités collectives.

Avec le rapport d’UFC Que Choisir, FPF souhait renforcer son intervention dans le contrôle des plateformes. Elle doit toutefois résoudre au préalable le problème du manque de ressources et de l’absence de pouvoir d’enquête et de sanction.

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