Financement participatif : et s’il fallait inviter les gestionnaires de patrimoine dans la danse nbsp;?

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On semble bien loin de l’effervescence suscitée par le crowdfunding à ses débuts, tant l’activité commence à afficher des signes d’essoufflement. Précieux indicateur de la santé de ce secteur, le rythme de croissance des fonds collectés a ralenti entre 2015 et 2016, signe que le concept séduit moins qu’avant.

La faute sans doute aux scandales dont le financement participatif a fait l’objet ces derniers temps, mais surtout à un manque d’accompagnement et de conseils en placement à l’endroit des investisseurs.

Ralentissement de la croissance

En 2016, les fonds levés par les plates-formes de finance participative ont bondi de +40 % en rythme annuel, pour s’établir à 233,8 millions d’euros.

Si les chiffres ont de quoi donner le tournis, ils sont pourtant bien loin des performances auxquelles le secteur nous a habituées ces dernières années, qui enregistraient un dédoublement des fonds collectés d’une année à l’autre.

Pour certains spécialistes, ce ralentissement s’explique par l’arrivée à maturité de ce marché. D’autres, moins optimistes, dénoncent pour leur part un secteur sans avenir.

Il est en tout cas un constat qu’on peut tirer de ces chiffres, c’est que les investisseurs particuliers semblent moins enthousiastes qu’auparavant. Dès lors, les professionnels du secteur avancent plusieurs propositions pour assurer la pérennité du crowdfunding en France, dont l’ouverture du marché aux conseillers en gestion de patrimoine indépendants (CGPI).

Développer des partenariats entre plates-formes et CGPI

L’objectif étant d’encourager les collaborations entre les plates-formes et les conseillers en gestion de patrimoine, qui ont véritablement vocation à devenir des acteurs du financement participatif.

Grâce à leur expertise juridique et fiscale, et leur connaissance pointue en stratégies d’investissement, ils pourront combler le manque évident de culture financière qui fait défaut aussi bien aux porteurs de projets qu’aux particuliers investisseurs, à travers un accompagnement personnalisé.

Plus qu’un simple conseiller, le CGPI deviendrait dès lors un véritable allié pour la plate-forme. Seulement voilà, en raison des différentes de régime, le statut de CGPI ne peut pas être cumulé avec celui d’Intermédiaire en Financement Participatif (IFP) ni de Conseiller en Investissement Participatif (CIP), ce qui interdit aux conseillers de gestion de patrimoine indépendants d’exercer des activités dans le financement participatif. Les professionnels appellent ainsi les pouvoirs publics à lever cet obstacle en ouvrant le statut de CIP et IFP aux CGPI.

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