Les essentiels à connaître afin de valoriser son épargne grâce au crowdfunding,

 Concept du Crowdfunding

Apparu en France en 2008, le financement participatif s’est rapidement développé et poursuit son essor. Ce mode de financement permet à des investisseurs, particuliers ou professionnels, d’apporter leur contribution financière pour soutenir un ou plusieurs projets. Pour éviter toutes désillusions, voici les essentiels à connaître sur le crowdfunding.

Choisir la bonne plateforme avant d’investir

En la matière, il faut savoir qu’il est possible de financer un large spectre de projets : précommande d’un produit, production d’un film documentaire, voyage d’étudiants, participation au capital d’une PME, prêt professionnel, etc.

En fonction du projet, l’investisseur peut se positionner en tant qu’actionnaire ou créancier, ou en tant que simple donateur.

Pratiquement, chaque plateforme a son domaine de prédilection.

La pionnière en la matière, Babyloan, se spécialise par exemple dans la microfinance et propose des prêts sans intérêts aux entrepreneurs des pays émergents. Certaines plateformes se focalisent sur les projets à dimension culturelle, et d’autres se spécialisent dans l’épargne et les investissements en capital.

Ainsi, avant d’investir ou de prêter, il convient de s’assurer en premier lieu de l’existence de la plateforme. En effet, les faux sites de crowdfunding ne sont pas que des rumeurs.

Pour ce faire, vérifiez que la plateforme figure bien dans le registre des professions financières réglementées. Cette information est disponible sur le site de l’Orias. Sachez également que pour pouvoir proposer des prêts, la plateforme doit disposer d’un statut d’intermédiaire en financement participatif (IFP).

Le statut de conseiller en investissement participatif (CIF) est requis pour les plateformes spécialisées dans le financement du passif du bilan – via les minibons, les obligations classiques et convertibles, les actions.

À ce jour, en France, seules trois plateformes disposent de la qualification « prestataires en services d’investissement », permettant de proposer toute la palette d’outils d’investissement. Il s’agit notamment de Pre-IPO, EOS Venture et Wiseed.

Enfin, n’oubliez pas de vous informer sur le cœur de métier de la plateforme. Est-ce les PME, les TPE, les jeunes pousses, les entreprises innovantes dans le numérique, l’immobilier, etc. ?

Les règles à suivre pour limiter les risques

Une fois le choix de la plateforme et du type de financement arrêté, la diversification des placements constitue la première règle à suivre pour répartir les risques. 3

Ainsi, si vous disposez de 1000 euros à placer, mieux vaut investir 100 euros dans dix projets différents que de miser 500 euros sur deux projets. Aussi, limitez vos investissements à hauteur de 5 % à 7% de votre patrimoine financier.

Dans votre tri, faites également attention aux méthodes de scoring des plateformes. Certes, la course aux volumes ne présage rien de bon, mais une offre de projets trop restreinte doit aussi inciter à la vigilance.

Les forums consacrés aux prêts permettent généralement d’obtenir ces informations. Aussi, avant de signer, prenez le temps de vous informer sur le sérieux de la plateforme.

Est-ce que cette dernière intervient juste comme un simple intermédiaire – en prenant au passage une commission sur le montant levé – ou propose-t-elle un accompagnement sur la durée ? Pour ce faire, une lecture attentive du contrat est vivement recommandée.

Autre point à vérifier : les statistiques de défaut de paiement de la plateforme. Elles constituent un bon indice sur les rendements que vous pouvez espérer. Enfin, prenez conscience de l’illiquidité de votre épargne sur toute la durée du contrat. En effet, il n’y a pas encore de marché secondaire pour le financement participatif.

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