Le financement participatif va-t-il enfin décoller sous Macron ?

Concept du crowdfunding

Une légère brise fraîche souffle sur l’entrepreneuriat français depuis l’élection d’Emmanuel Macron. Les incertitudes étant désormais levées et l’accès au financement facilité, les entreprises ne devraient plus tarder à concrétiser les projets d’investissement et de recrutement qu’elles ont laissés de côté ces dernières années.

Le moral des dirigeants d’entreprise au beau fixe

Alors que le spectre d’une crise politique majeure commence à s’éloigner, les chefs d’entreprises peuvent désormais envisager l’avenir avec sérénité. Signe de cette confiance retrouvée, le nombre d’émissions obligataires a littéralement explosé sur le marché européen.

Le moral des dirigeants est au rendez-vous. Et plus particulièrement à l’échelle des PME, cela devrait se traduire par l’embauche de nouveaux employés, la finalisation de leurs programmes de Recherche et Développement, la conquête de nouveaux marchés ou encore le lancement de nouveaux produits ou services.

Reste à savoir si cela va durer. La sortie du Royaume-Uni de l’Europe, le retrait des États-Unis de l’accord de Paris, le terrorisme ou encore la remontée des taux, sont en effet autant d’événements qui risquent d’assombrir le coin de ciel bleu des chefs d’entreprises français.

Quoi qu’il en soit, en dépit de ces inquiétudes, tout porte à croire que les entreprises, notamment les PME, devraient continuer à investir, encouragées par les mesures de relance économique d’Emmanuel Macron, comme la réforme du Code du travail ou la mise en place d’une fiscalité avantageuse pour les entrepreneurs.

De plus, la politique volontariste du nouveau président de drainer l’épargne des Français vers les start-ups innovantes est une véritable aubaine pour les dirigeants quand on sait que la plupart des entreprises ont encore du mal à décrocher un financement auprès des établissements bancaires.

C’est d’ailleurs pour cette raison que de plus en plus d’entrepreneurs se tournent vers les marchés obligataires pour financer leur développement.

Favoriser la croissance de la finance participative

Il faut dire qu’Emmanuel Macron a toujours cru au potentiel du financement participatif. Alors qu’il était encore ministre de l’Économie, il a notamment contribué à la mise en place d’un cadre règlementaire destinée à favoriser le crowdfunding.

Il est aussi à l’origine de plusieurs mesures visant à soutenir le développement de ce mode de financement, à savoir :

  • Le relèvement du montant des prêts pouvant être accordés par les investisseurs, qui passe ainsi de 1 000 à 2 000 euros ;
  • L’ouverture des produits d’investissement aux obligations convertibles ;
  • Le rehaussement du montant des prêts pouvant empruntés par les entreprises de 1 à 2,5 millions d’euros.

Aujourd’hui, des banques commencent à investir dans des plates-formes, des porteurs de projet n’hésitent plus à demander des sommes plus conséquences, des compagnies d’assurance souscrivent à des fonds dédiés aux projets disponibles sur des plates-formes de crowdfunding, preuve que la mayonnaise est en train de prendre et que ces mesures devraient commencer à porter leurs fruits d’ici la deuxième partie de l’année 2017.

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